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La Ligue arabe plaide la cause libanaise

Radio-Canada

Une délégation de diplomates tente de convaincre les membres du Conseil de sécurité des Nations unies d'exiger le retrait immédiat de toutes les troupes israéliennes du Liban.

Le Conseil de sécurité des Nations unies, qui planche actuellement sur un projet de résolution pour faire cesser les hostilités au Liban-Sud, a reçu une délégation de la Ligue arabe, mardi.

Cette équipe a tenté de convaincre la communauté internationale d'exiger le retrait immédiat de toutes les troupes israéliennes actuellement déployées sur le sol libanais. Il s'agit, selon les délégués, d'un élément indispensable à tout accord de cessez-le-feu.

Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères du Qatar, qui faisait partie de la délégation, Hamad ben Jassem ben Jabr Al-Thani, a qualifié le projet de résolution franco-américain actuellement à l'étude d' « inapplicable ». Il a ajouté que son adoption « compliquerait davantage la situation sur le terrain et aurait de graves conséquences pour le Liban, les pays arabes et tous les pays de la région ».

Il a en outre déploré l'inaction de l'ONU et le fait qu'elle laisse les combats entre le Hezbollah et Israël semer « les germes de la haine et de l'extrémisme » au Proche-Orient. « Le plus affligeant, c'est de voir le Conseil demeurer passif, paralysé, incapable de mettre fin au bain de sang qui atteint plus cruellement chaque jour le peuple libanais sans défense », a-t-il déclaré.

L'émissaire qatarien a demandé le renforcement de l'actuelle Force intérimaire de l'ONU au Liban (FINUL) et l'extension de son mandat. Il a aussi réclamé le soutien du Conseil pour permettre au gouvernement libanais d'étendre son autorité sur tout son territoire en déployant son armée dans le sud du pays.

Sans répondre à l'appel au retrait des forces israéliennes du Liban, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Dan Gillerman, a demandé la mise en place d'une force internationale efficace pour contenir « les terroristes du Hezbollah ». Il a également réclamé une action internationale pour empêcher la Syrie et l'Iran d'approvisionner le mouvement chiite en armes.

Le chef de la diplomatie libanaise, Tarek Mitri, a pour sa part répété les objections du gouvernement libanais au projet franco-américain. « Notre peuple a besoin d'une assurance ferme et explicite de la part de la communauté internationale que l'intégrité de nos frontières, terrestres, maritimes et aériennes, sera enfin respectée par Israël », a-t-il déclaré.

Beyrouth veut déployer des troupes dans le sud

Lundi, fort du soutien indéfectible des pays arabes, le premier ministre libanais, Fouad Siniora, a proposé le déploiement de 15 000 soldats libanais au Liban-Sud dès le retrait israélien, afin de garantir le désarmement des milices du Hezbollah.

Israël a accueilli très prudemment cette proposition, le premier ministre Ehud Olmert la qualifiant, mardi, d'« intéressante ». Plus tôt, cependant, un ministre du Cabinet Olmert qualifiait cette même proposition de « stratagème pour stopper la pression grandissante sur le Hezbollah. »

Les États-Unis et la France allaient pour leur part continuer l'étude d'une série d'amendements à leur projet de résolution, présenté samedi au Conseil de sécurité de l'ONU afin de mettre un terme au conflit au Liban.

Ces modifications visent à satisfaire les demandes du gouvernement libanais, qui a rejeté le texte sous sa forme actuelle. L'adoption d'un projet de résolution amendé ne devrait pas intervenir avant mercredi, selon le représentant du Ghana à l'ONU, Nana Effah-Apenteng, qui assure la présidence du Conseil.

L'ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton, a déclaré que le Conseil de sécurité attendait l'arrivée de la délégation arabe avant de peaufiner le texte, signalant cependant qu'il n'était pas possible de « satisfaire tout le monde, ou de satisfaire complètement quiconque ». « Nous devons prendre en compte les inquiétudes de chacun, tout en préservant la logique du texte », a pour sa part déclaré son homologue français, Jean-Marc de la Sablière.

Les objections libanaises et israéliennes

Le premier ministre libanais estime que le projet de résolution actuel garantit presque à coup sûr la poursuite des hostilités.

Beyrouth, dont l'accord est jugé indispensable à l'application d'une résolution, souhaite un amendement pour exiger le retrait immédiat des forces israéliennes de son territoire après l'arrêt des hostilités.

Il demande aussi le retrait immédiat d'Israël des fermes de Chebaa et leur placement sous contrôle de l'ONU en attendant un accord sur la délimitation de la frontière entre le Liban et la Syrie.

L'État hébreu a aussi réclamé des modifications dans le projet de résolution franco-américain. Selon le quotidien Haaretz, Israël réclame notamment que « le gouvernement libanais soit explicitement responsable de prévenir tout transfert d'armes » au Hezbollah.

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