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L'acheminement de l'aide interrompu

Radio-Canada

Les Nations unies annoncent la suspension des livraisons d'aide humanitaire aux populations civiles victimes de l'opération militaire israélienne en raison des menaces de bombardements.

Les responsables des principales agences onusiennes d'aide humanitaire ont annoncé, mardi, la suspension de leurs livraisons en direction du Liban en raison des menaces israéliennes.

En effet, l'armée israélienne a indiqué qu'elle comptait bombarder « tout véhicule circulant au sud du fleuve Litani. » Un porte-parole du Ministère israélien des Affaires étrangères a expliqué que les agences humanitaires « ne pouvaient faire entrer un camion sans un peu de coordination », précisant que tout camion est soupçonné par les militaires israéliens de transporter des armes ennemies.

Les Nations unies réclament la mise en place, dans les plus brefs délais, de couloirs humanitaires sécurisés afin de venir en aide à la population civile victime de l'opération militaire israélienne au Liban.

En effet, le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Antonio Guterres, s'est dit extrêmement frustré, lors d'un entretien à la radio de la BBC, mardi, de ne pouvoir compter sur des conditions minimales de sécurité afin d'accomplir son travail. « Il n'y a plus de zones sûres dans le pays », a-t-il expliqué, ajoutant que les convois onusiens « peuvent être bombardés partout. »

Lourdes pertes civiles

Selon un bilan établi à partir de sources officielles par l'AFP, au 28e jour de l'offensive d'Israël, les bombardements israéliens ont fait 1064 morts et 3493 blessés. Les combats ont aussi fait plus de 915 792 déplacés, dont 220 000 ont déjà quitté le territoire libanais, selon le Haut Comité de secours.

« Le transport est le problème numéro un, a expliqué à l'AFP un responsable de l'organisme libanais Haut Comité de secours. Nous n'avons pas de couloirs humanitaires et nous devons obtenir via l'ONU l'autorisation des Israéliens pour chaque convoi d'aide et de carburant. »

Et lorsqu'ils ont cette autorisation, les ponts et les routes détruits par l'armée israélienne empêchent les convois de circuler. Nourriture, médicaments, pansements stériles, matelas spéciaux, fauteuils roulants, les besoins sont immenses.

Certains malades n'ont pas leurs médicaments avec eux ni leur prescription, ce qui empêche de leur fournir un remède. D'autres réfugiés nécessitent des soins spécialisés qu'on ne peut leur offrir.

Des hôpitaux menacés de fermeture

Même les hôpitaux pourraient venir à manquer, puisque certains n'ont plus qu'une semaine de carburant en réserve. « Beaucoup devront fermer », a déclaré le ministre libanais de la Santé, Mohamad Khalifé.

« Même si nous obtenions des livraisons de carburant maintenant, le problème ne serait pas résolu. Les routes sont détruites et les ponts sont écroulés. Nous ne pouvons pas transporter le mazout vers les régions », a ajouté M. Khalifé.

Jeudi, l'armée israélienne a refusé de permettre une livraison de mazout à des centrales électriques, selon les autorités libanaises. Israël a affirmé avoir autorisé deux livraisons de carburant ces derniers jours, mais que les cargos avaient refusé de s'approcher de la côte par peur de tirs du Hezbollah.

Menaces d'épidémies et d'attaques

Dans le sud du Liban, des villageois sont toujours bloqués dans leurs résidences. Ils sont isolés et manquent d'eau pour leurs besoins hygiéniques de base. « Les nouveau-nés boivent de l'eau tirée des rivières », a indiqué un conseiller de l'UNICEF, Paul Sherlock. Les équipes d'aide et les autorités craignent que cela ne mène à des épidémies de dysenterie et de choléra.

Des dizaines de milliers de réfugiés continuent d'arriver dans la ville côtière de Saïda, en provenance de Tyr et d'autres villages frontaliers. Les conditions y sont déjà précaires, mais elles pourraient se détériorer encore plus.

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