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L'heure des bilans

Radio-Canada

Pendant que le Hezbollah crie victoire et rejette tout désarmement, d'influents députés israéliens dénoncent des manquements et réclament une commission d'enquête.

Le chef du Hezbollah a revendiqué, lundi, une « victoire stratégique et historique » dans le conflit qui a opposé ses milices à l'armée israélienne pendant plus d'un mois.

Dans un discours diffusé quelques heures après le début du cessez-le feu, Hassan Nasrallah a déclaré que ce n'était pas le moment de parler du désarmement du mouvement chiite, pourtant prévu par les résolutions 1701 et 1559 de l'ONU.

« Je leur conseille de ne pas recourir aux provocations, car la plus grande armée (Israël) a été incapable de désarmer le Hezbollah », a-t-il lancé aux ministres de la majorité parlementaire antisyrienne.

Il a en outre ajouté que l'armée libanaise et les Casques bleus qui doivent se déployer dans le Liban-Sud sont « incapables de protéger le Liban ».

Hassan Nasrallah a par ailleurs devancé le gouvernement libanais en promettant que son organisation allait indemniser dès maintenant ceux dont les habitations ont été détruites durant la guerre pour leur permettre de les reconstruire. Il s'est aussi engagé à payer leur loyer pendant un an.

La déclaration du chef du Hezbollah a été accueillie par des tirs de joie à l'arme automatique dans les régions du Liban où le mouvement chiite domine.

Les divisions israéliennes refont surface

La classe politique israélienne, qui a unanimement soutenu le gouvernement pendant les 33 jours de guerre, semblait de plus en plus divisée sur la conduite des opérations.

Le numéro un du Likoud et chef de file de l'opposition de droite, Benyamin Netanyahou, a dénoncé de nombreux « échecs » dans l'offensive. Selon un de ses proches, le député Yuval Steinitz, « il s'agit de la guerre la plus misérablement conduite de toute l'histoire d'Israël ». Un autre député, Effi Eytam, de l'Union nationale, a affirmé que « le cessez-le-feu est un leurre, un simple répit, dont le Hezbollah a besoin pour se réarmer et se préparer au prochain round ».

Pour sa part, le chef du parti de gauche laïque Meretz, Yossi Beilin, a officiellement demandé la tenue d'une commission d'enquête. « Nous devons savoir pourquoi Tsahal a reçu l'ordre de réaliser en 48 heures ce qu'il n'a pu faire en un mois », a-t-il déclaré, faisant référence à la décision de M. Olmert d'avoir ordonné une offensive terrestre élargie au Liban-Sud vendredi soir.

Le ministre de la Défense, Amir Peretz, a assuré qu'il allait constituer une équipe qui examinera « tout ce qui s'est passé avant le déclenchement de la guerre et pendant qu'elle se déroulait ».

Quant à la presse, elle reproche à M. Olmert d'avoir notamment sous-estimé la résistance du Hezbollah, surestimé la puissance de l'armée israélienne et fixé des objectifs présomptueux.

Olmert assume la responsabilité

S'adressant au Parlement, le premier ministre israélien a pris, lundi, l'entière responsabilité de l'offensive lancée le 12 juillet contre le Hezbollah au Liban. Ehoud Olmert s'est félicité de l'accord élaboré par l'ONU et du fait que la résolution 1701 adoptée par le Conseil de sécurité prévoyait d'éliminer « l'État dans l'État » que dirigeait le Hezbollah au Liban-Sud.

Il a affirmé qu'Israël n'acceptera plus « d'atteinte à sa souveraineté » et qu'il continuera de pourchasser les dirigeants du Hezbollah « en tous lieux et en tout temps » en se réservant le droit de riposter à toute violation de la trêve.

M. Olmert a en outre reconnu des « manquements » dans la conduite de la guerre et assuré qu'Israël tirerait les leçons du conflit et « ferait mieux une probable prochaine fois ».

Bush brandit le spectre du nucléaire iranien

Contrairement à Hassan Nasrallah, le président des États-Unis a estimé lundi que le Hezbollah avait subi une défaite au Liban. George W. Bush a de nouveau accusé l'Iran et la Syrie d'avoir joué un rôle dans le déclenchement des hostilités et déclaré que la guerre aurait pu prendre une toute autre tournure si Téhéran disposait de l'arme nucléaire.

S'exprimant mardi devant une association de journalistes, Le président syrien Bachar el-Assad a estimé que le plan américain pour un « nouveau Proche-Orient » s'était effondré en vertu de la résistance du Hezbollah, et que le Proche-Orient auquel les Américains aspirent était devenu une illusion. « Puisque cette administration adopte le principe de guerre préventive, nous ne nous attendons pas à la paix bientôt ou dans un avenir proche, » a-t-il ajouté.

Au tout début du conflit, la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice avait estimé que tout règlement devrait être durable et conduire à un « nouveau Proche-Orient » où les extrémistes n'auraient aucune influence.

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