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Koizumi revient à la charge

Radio-Canada

Le premier ministre japonais visite le sanctuaire controversé du Yasukuni, dédié aux soldats morts à la guerre, défiant à nouveau ses voisins chinois et coréens.

Le premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, s'est rendu, mardi, au sanctuaire shintoïste de Yasukuni pour souligner le 61e anniversaire de la capitulation du Japon, en 1945.

Il a prié pendant quelques minutes à l'intérieur du mausolée patriotique, où il était attendu par des dizaines de militants d'extrême droite et protégé par un important dispositif de sécurité. Peu après sa visite, M. Koizumi a réitéré les excuses du Japon pour les « énormes souffrances » infligées à l'Asie pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'événement, qui a été retransmis en direct par les télévisions de l'archipel, a aussitôt été perçu comme une provocation par la Chine et la Corée du Sud, victimes du militarisme et de l'expansionnisme du Japon des années 1930-1940.

Pékin et Séoul, qui avaient auparavant demandé à M. Koizumi de renoncer à se rendre à Yasukuni un 15 août, ont en effet vigoureusement condamné le geste. Ce pèlerinage « défie la justice internationale et piétine la conscience de l'humanité », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

Situé en plein centre de Tokyo, le sanctuaire du Yasukuni est dédié aux 2,5 millions de soldats japonais tombés au combat au cours des guerres, mais à 14 criminels de guerre de la Seconde Guerre mondiale.

C'est la première fois depuis 1985 qu'un premier ministre japonais en exercice visite le Yasukuni à la date ultra-sensible du 15 août, jour anniversaire de la capitulation du Japon, officiellement fêtée en Chine comme dans les deux Corées.

C'est également à cette date que les anciens combattants et groupes nationalistes japonais choisissent de se rassembler au Yasukuni.

Ce pèlerinage, que M. Koizumi renouvelle chaque année depuis son arrivée au pouvoir en 2001, a déjà provoqué la suspension des visites officielles bilatérales entre Tokyo et Pékin.

Le premier ministre japonais, qui se défend de motifs idéologiques, justifie ses pèlerinages par son désir d'« exprimer son respect et sa gratitude envers les morts au champ d'honneur ». Pour les Chinois et les Coréens, ces visites annuelles témoignent de l'incapacité du Japon à affronter son passé militariste, et tout particulièrement les atrocités commises par l'armée impériale lors de son occupation de plusieurs pays asiatiques.

En Chine seulement, l'occupation japonaise entre 1937 et 1945 s'est soldée par 35 millions de morts, pour la plupart des civils, selon les chiffres officiels chinois.

M. Koizumi quittera en septembre la présidence du Parti libéral démocrate (PLD) et, par conséquent, son poste de premier ministre.

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