Un premier pays arabe envoie des soldats
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Qatar promet de participer à la Force intérimaire de l'ONU au Liban, devenant ainsi le premier pays arabe à engager des troupes au Liban pour surveiller la trêve entre Israël et le Hezbollah.
Le Qatar va déployer de 200 à 300 militaires au sein de la Force intérimaire des Nations unies au Liban. Le petit émirat du Golfe persique deviendra le premier pays arabe à participer à une FINUL renforcée.
La décision a été annoncée à l'occasion de la visite à Doha du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, en tournée régionale destinée à rallier des appuis à la résolution onusienne sur la fin des hostilités entre Israël et le Hezbollah.
L'émirat entretient des relations minimales avec Israël, mais est un important allié des États-Unis.
Selon le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani, il faut « dire au monde qu'il y a une présence arabe, même réduite, et dire à Israël que nous croyons en cette résolution et que nous voulons l'appliquer ».
Le ministre se référait à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a mis fin à 34 jours de conflit entre lsraël et le parti chiite libanais Hezbollah. La résolution stipule aussi qu'il faut augmenter la Force intérimaire des Nations unies au Liban, déployée dans le sud depuis 1978. La FINUL renforcée pourrait compter à terme jusqu'à 15 000 soldats.
Avant la décision du Qatar, aucun pays arabe ne faisait partie des 18 pays engagés à fournir des troupes à cette force (14 européens et quatre asiatiques).
Depuis cette année, le Qatar, un allié des États-Unis, est l'un des 10 membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, et veut accroître son influence sur la scène internationale.
Avec l'arrivée de quelque 900 militaires italiens au Liban en fin de semaine, l'effectif total de la FINUL atteint maintenant 3200 militaires.
De son côté, le parlement de la Turquie doit se prononcer mardi sur l'envoi d'au moins 500 de ses soldats au Liban.