Premier vol habité du plus gros avion de ligne
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À Toulouse, 474 employés de la compagnie choisis au hasard participent au premier vol habité du plus gros avion de ligne au monde afin d'en évaluer le confort.
Plus de 15 000 employés d'Airbus dans le monde se sont portés volontaires pour participer aux quatre premiers vols d'essai avec passagers de l'avion de ligne A-380, le plus gros au monde. Deux mille d'entre eux ont été choisis, et 474 employés ont participé lundi au tout premier vol, en partance de Toulouse, ville du siège social de la compagnie.
Airbus veut ainsi mettre à l'épreuve le confort à bord de l'avion. Au cours du vol de sept heures qui assurait une liaison Toulouse-Toulouse, les employés devaient tester les toilettes, le système de projection vidéo, la qualité des repas et l'efficacité du service.
Quelques-uns parmi les plus chanceux prenaient place en première classe et en classe affaires, où ils vérifiaient l'excellence de ce traitement supérieur. Vingt-huit agents de bord de la compagnie allemande Lufthansa assuraient le service.
On a demandé aux employés de remplir des questionnaires en plein vol, et d'autres par la suite. Les informations recueillies permettront au transporteur d'apporter les dernières modifications avant la livraison.
Livraisons et retards
Les quatre vols prévus pour vérifier le confort ne font pas partie du processus de certification technique de l'appareil. À cet effet, 1900 heures de vol réparties sur 600 décollages ont déjà eu lieu.
Les autorités devraient avoir terminé leur évaluation à la fin de 2006, ce après quoi Airbus pourra livrer ses premiers appareils à la Singapour Airlines, son premier client, qui a commandé pour l'instant 29 appareils.
Pas moins de 36 compagnies aériennes attendent la livraison de quelque 150 appareils, au coût moyen de 300 millions de dollars.
Cependant, tout n'est pas rose pour la compagnie européenne. En juin, elle prévoyait que des retards seraient inévitables dans la production de l'avion, ce qui lui fera perdre d'importantes sommes prévues à son budget.
La compagnie a d'ailleurs annoncé lundi qu'elle remplaçait le directeur du programme Airbus A-380, Charles Champion, par Mario Heinen. Elle veut ainsi remettre la production sur les rails.