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Le Hezbollah sur la sellette

Radio-Canada

Dans un rapport rendu public jeudi, l'organisation Amnistie internationale accuse le Hezbollah d'avoir commis des crimes de guerre lors du conflit avec Israël.

Après avoir, dans un premier temps, accusé Israël d'avoir commis des crimes de guerre au Liban, Amnistie internationale accuse le Hezbollah d'être responsable des mêmes crimes.

Dans un rapport rendu public jeudi, Amnistie internationale accuse le Hezbollah d'avoir visé délibérément des civils et des cibles civiles lors du dernier conflit avec Israël, et ce, en contradiction avec toutes les lois de la guerre.

L'organisation internationale de défense des droits de la personne accuse le Hezbollah d'avoir perpétré des attaques sans discernement.

Entre le 12 juillet et le 14 août, rapporte l'organisation, « le Hezbollah a tiré près de 4000 roquettes sur le nord d'Israël (...) dont un quart ont été tirées directement dans des zones urbaines ».

Le Hezbollah a utilisé notamment des roquettes Katioucha modifiées pour emporter des milliers de billes métalliques, conçues pour tuer le plus possible.

Ces attaques ont provoqué la mort de 43 civils israéliens « juifs et arabes », précise Amnistie, dont sept enfants, et ont fait plus de 4200 blessés, dont 33 grièvement atteints.

Pour établir son rapport, Amnistie internationale a recueilli des informations directement en Israël et au Liban, à travers notamment des entretiens avec « des dizaines de victimes ».

Les rédacteurs du rapport ont aussi interrogé les dirigeants du Hezbollah. Ceux-ci leur ont affirmé que les attaques de civils étaient des représailles aux attaques israéliennes contre des civils au Liban.

Irene Khan, la secrétaire générale d'Amnistie, a jugé cette explication inadmissible. « Les civils n'ont pas à payer le prix de conduites ne respectant pas le droit, d'où qu'elles viennent. », a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, Amnistie internationale consacrera un autre rapport sur les accusations israéliennes selon lesquelles le Hezbollah aurait utilisé les populations civiles libanaises comme des boucliers humains.

En août dernier, Amnistie internationale avait publié deux rapports dans lesquels elle reprochait à Israël d'avoir commis des crimes de guerre au Liban.

« La destruction de centrales électriques, d'usines de traitement des eaux ainsi que d'infrastructures routières indispensables au transport de l'aide humanitaire et de la nourriture, était délibérée et faisait partie intégrante de la stratégie militaire » de l'armée israélienne, écrivait notamment Amnistie.

Amnistie a également reproché à Israël d'avoir utilisé des bombes à fragmentation à la fin du conflit.

Amnistie a réitéré jeudi sa demande qu'une « enquête indépendante, complète et impartiale » soit ouverte d'urgence par les Nations unies sur les violations commises par les deux belligérants.

Les 34 jours d'affrontements ont fait près de 1200 morts au Liban, dont une très grande majorité de civils; en Israël, le bilan dépasse les 150 morts, des militaires pour la plupart.

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