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Le Canada, complice de pays bourreaux?

Radio-Canada

Human Rights Watch accuse les pays occidentaux, dont le Canada, de naïveté, voire de complicité dans l'expulsion d'individus soupçonnés d'actes terroristes vers des pays qui torturent leurs détenus.

Human Rights Watch (HRW) accuse de naïveté, voire de complicité les pays qui expulsent des individus soupçonnés d'actes terroristes vers des pays reconnus pour torturer leurs détenus. Et le Canada n'est pas épargné.

Dans un rapport publié vendredi, l'organisation américaine de défense des droits de l'homme dénonce plusieurs pays occidentaux.

Ceux-ci se fieraient simplement aux assurances des diplomates qui promettent que les personnes expulsées seront traitées équitablement.

« Les pays qui se contentent de telles assurances rêvent en couleurs ou s'en servent comme une feuille de vigne pour cacher leur complicité dans la torture », peut-on lire dans le document de 95 pages. HRW juge « insensé » de faire confiance à des gouvernements « qui défient constamment le droit international ».

Le rapport souligne qu'un nombre grandissant de gouvernements occidentaux ont expulsé des présumés terroristes dans des pays où la torture est une habitude bien établie, ou songent à le faire. HRW est particulièrement virulente envers les États-Unis, mais dédie une section entière au Canada.

Ottawa à la croisée des chemins

« Le gouvernement canadien a ouvertement reconnu que certaines personnes assujetties aux certificats de sécurité nationale seraient à risque de torture ou de mauvais traitements à leur retour », poursuit le document. Ce qui n'empêche pas Ottawa de dire qu'il a le droit, malgré tout, d'expulser ces personnes.

Selon Me Julia Hall, avocate pour HRW à New York et auteure du rapport, le Canada est à la croisée des chemins. Il doit décider une fois pour toutes de respecter l'embargo international ayant trait à l'expulsion d'individus susceptibles d'être soumis à la torture.

« Le Canada est un cas absolument unique, souligne-t-elle. Le gouvernement se réserve le droit de retourner les gens chez eux même s'ils risquent la torture. Il s'agit d'une position si extraordinaire qu'elle se démarque clairement des obligations internationales du Canada. »

Dans le cas d'Adil Charkaoui, Ottawa s'est fié aux promesses des autorités marocaines, qui affirmaient qu'il serait traité de manière juste. On a fait de même avec l'Égypte dans le dossier de Mohammad Mahjoub. Les deux hommes tentent toujours d'éviter l'expulsion.

Le rapport cite aussi des pays comme la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l'Autriche et l'Allemagne.

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