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Tony Blair hanté par l'Irak

Radio-Canada

Sous la pression de ses adversaires, le premier ministre britannique rend public un rapport confidentiel de son ministre de la Justice, qui émet des doutes sur la légalité de l'invasion de l'Irak.

À une semaine des élections législatives en Grande-Bretagne, l'Irak revient hanter le premier ministre Tony Blair, à une semaine des élections législatives.

Après des fuites dans la presse et sous la pression de ses adversaires, M. Blair a rendu public, jeudi, un rapport confidentiel de son ministre de la Justice, Lord Goldsmith, sur la légalité de l'invasion de l'Irak.

Le document daté du 7 mars 2003 confirme les fuites, mais aussi les hésitations de M. Goldsmith avant le lancement de l'offensive. Selon lui, il valait mieux attendre une deuxième résolution du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant spécifiquement l'intervention militaire, plutôt que d'entrer en guerre sans feu vert préalable de l'ONU.

Toutefois, Lord Goldsmith estime que la résolution 1441, menaçant Saddam Hussein de « graves conséquences » en cas de « violation patente » de ses obligations, fournissait une base « suffisante » et « raisonnable » à l'entrée en guerre.

Dans un résumé de son avis rendu public 10 jours plus tard et transmis au Parlement, il ne mentionnait plus de telles réserves et jugeait légale une invasion de l'Irak. Une différence qui interpelle l'opposition conservatrice, qui se demande si le procureur a subi des pressions entre-temps.

Les conservateurs tentent d'en profiter

L'affaire vient gâcher la campagne électorale de Tony Blair, dont le parti, donné vainqueur dans les sondages, espérait pouvoir se concentrer sur l'économie, la protection sociale et l'éducation.

Sa décision d'entrer en guerre contre l'Irak aux côtés de Washington, contre l'opinion des Britanniques, semble le rattraper.

Le chef de l'opposition conservatrice, Michael Howard, a tenté de saisir la balle au bond. Il a accusé Tony Blair d'avoir menti à la population, déplorant le fait qu'il n'ait même pas averti ses ministres de l'avis de Lord Goldsmith. Il a aussi déploré le fait que le premier ministre ait refusé de rendre l'avis public, au début de la semaine.

De son côté, Tony Blair semblait résigné. « Quoi que je dise, je ne convaincrai jamais certaines personnes qui se sont opposées à cette guerre, a-t-il dit. Je ne peux pas m'excuser de cette décision, parce que je continue de penser que le monde est un meilleur endroit avec Saddam Hussein en prison plutôt qu'au pouvoir. »

En soirée, la question irakienne a dominé le premier débat des chefs sur les ondes de la BBC. Seul le chef du Parti libéral-démocrate, Charles Kennedy, a estimé que les troupes britanniques devraient être rappelées.

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