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Le retrait de la bande de Gaza reporté à la mi-août

Radio-Canada

Le premier ministre israélien confirme le report de trois semaines pour respecter une période de deuil dans le calendrier juif. De son côté, le Quartette somme Israël de respecter la « Feuille de route ».

Le premier ministre Ariel Sharon a confirmé le report de trois semaines du retrait d'Israël de la bande de Gaza. Dans un entretien à la télévision israélienne, le leader de l'État hébreu a précisé que l'évacuation des colons des 21 colonies ne pourrait pas commencer avant le 15 août.

Tel-Aviv veut ainsi respecter la période de deuil qui commémore la destruction des temples de Jérusalem par les Babyloniens et les Romains dans le calendrier juif. M. Sharon n'a pas voulu préciser la date exacte du début du retrait.

La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères, Silvan Shalom, avait vendu la mèche. Dans l'entourage du premier ministre, on redoutait que le fait d'ignorer la tradition religieuse, qui proscrit explicitement les déménagements durant cette période, n'accentue encore l'opposition des colons à leur rapatriement.

Le début du désengagement israélien de Gaza avait initialement été fixé au 25 juillet. Le plan prévoit l'évacuation des 8500 colons des 21 implantations de Gaza et de quelque 300 colons de 4 colonies isolées du nord de la Cisjordanie, après 38 ans d'occupation.

Selon Ariel Sharon, les opérations de retrait devraient être achevées en trois semaines. Le premier ministre a refusé de dire si les maisons des colons allaient être systématiquement détruites, estimant que ces images « ne sont pas bonnes pour nous » à l'étranger. « Mais je ne veux pas non plus voir des terroristes agiter des drapeaux et danser sur les toits des maisons », a-t-il ajouté.

Le budget israélien 2005 débloque une enveloppe de 600 millions de dollars américains pour financer les indemnités des colons et les dépenses militaires du retrait. Le coût total du retrait a été fixé à 1,5 milliard, et les dépenses seront étalées sur les années budgétaires 2006 et 2007.

M. Sharon doit composer avec l'opposition d'une part importante de son parti, le Likoud, dans ce dossier. En outre, la semaine dernière, son ministre chargé de Jérusalem et des Relations avec la diaspora, Nathan Charanski, a démissionné pour marquer son opposition au projet.

De leur côté, les dirigeants palestiniens voient ce retrait unilatéral d'un bon oeil, mais craignent du même coup qu'il serve de prétexte à une annexion des principales colonies juives de Cisjordanie, où 240 000 colons sont installés.

Le Hamas change la donne, selon Shalom

Toutefois, Sylvan Shalom a jeté un pavé dans la mare en affirmant qu'Israël devrait reconsidérer le retrait de la bande de Gaza si le mouvement islamiste Hamas remportait les élections législatives palestiniennes.

Pour la première fois de son histoire, le Hamas a annoncé sa participation au scrutin prévu le 17 juillet, après un accord avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas

Tandis que M. Shalom a estimé que l'élection du Hamas « ramènerait la région à la violence », Ariel Sharon a affirmé que son vis-à-vis palestinien a « commis une erreur en concluant un accord avec le Hamas [...] sans qu'il ait été désarmé auparavant et tout en se livrant au terrorisme ».

Le Quartette fronce les sourcils

Sur le plan de la diplomatie, le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU) a tranché pour sortir le processus de paix israélo-palestinien de l'ornière, lundi, après une rencontre à Moscou, en marge du 60e anniversaire de la libération de l'Europe.

Dans un texte très critique envers Tel-Aviv, le Quartette a appelé Israël à se retirer totalement de Gaza et à poursuivre le mouvement en Cisjordanie. La secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, a promis que le Quartette intensifierait ses efforts pour proposer un accord susceptible de rapprocher Israéliens et Palestiniens.

Les participants à la réunion de Moscou voient une issue à portée de main, à condition que les deux côtés respectent leurs engagements en vertu de la « Feuille de route », un plan de paix sommaire prévoyant la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël.

De son côté, Ariel Sharon a indiqué qu'« après le retrait de la bande de Gaza, si le calme règne et si les Palestiniens respectent leurs engagements, alors nous pourrons commencer à appliquer la Feuille de route ». Israël défie actuellement le plan international en poursuivant le développement des colonies en territoire palestinien.

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