Gaz à effet de serre: Washington s'entête
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement américain renouvelle son opposition formelle à tout accord multilatéral de réduction des gaz à effet de serre. La Chine, l'Inde et le Brésil menacent d'imiter les États-Unis.
En Allemagne, les États-Unis ont maintenu mardi leur opposition à tout projet d'accord international multilatéral visant le contrôle des émissions de gaz à effet de serre.
Le sommet de Bonn, qui regroupe 150 pays, a pour but d'entamer la réflexion sur la négociation d'un nouvel accord international sur la pollution atmosphérique, étant donné que le protocole de Kyoto vient à échéance en 2012.
La Chine, l'Inde et le Brésil ont annoncé qu'ils quitteraient la table de négociation si les Américains se retiraient.
Cette politique de l'administration Bush face au principe d'un accord mondial de réduction de la pollution atmosphérique irrite de nombreux pays, car à eux seuls, les États-Unis sont responsables du quart des émissions de gaz à effet de serre sur la planète.
Le protocole de Kyoto, entré en vigueur en février dernier, impose aux pays signataires une réduction de 7 % de leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990.
L'une des principales critiques contre l'accord de Kyoto est qu'il ne s'adresse qu'aux pays industrialisés et ne vise que le tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Face à l'opposition de l'administration Bush, qui a refusé de signer le protocole de Kyoto, un regroupement de 136 maires américains ont promis, eux, d'appliquer dans leur ville les standards prévus par le texte international afin de réduire les émissions de dioxyde de carbone du pays.
