Un appui de taille pour le déserteur américain
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Amnistie internationale estime que Jeremy Hinzman, qui a quitté son régiment sans permission en janvier 2004 pour s'installer au Canada, deviendra un prisonnier d'opinion en cas de déportation aux États-Unis.
Amnistie internationale offre son appui à Jeremy Hinzman, un déserteur américain installé au Canada depuis janvier 2004.
L'organisation de défense des droits de la personne estime que cet opposant à la guerre en Irak, qui a fui son unité de l'armée de l'air, deviendrait un prisonnier d'opinion s'il était déporté par le Canada vers les États-Unis.
Amnistie considère Hinzman comme un objecteur de conscience, contrairement à la Commission canadienne de l'immigration et du statut de réfugié, qui a rejeté sa demande pour un statut de réfugié, en mars dernier.
L'Américain de 26 ans conteste cette décision devant la Cour fédérale, afin d'échapper à un procès en Cour martiale et à une peine potentielle de 5 ans d'emprisonnement qui l'attendent aux États-Unis en cas de déportation.
Hinzman juge l'invasion américaine de l'Irak contraire à la loi internationale. Il craignait d'être forcé à commettre des atrocités contre des Irakiens s'il avait suivi le reste de son unité.
Un levier politique
Amnistie internationale croit que cette prise de position lui permettra d'augmenter la pression sur l'administration Bush, si Hinzman est effectivement déporté.
« Les gens écriraient des lettres au gouvernement américain pour réclamer la libération de Jeremy Hinzman et faire valoir leur objection à sa détention », explique une coordonnatrice de la section canadienne d'Amnistie, Gloria Nafziger.