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L'environnement au centre du sommet du G8

Radio-Canada

Le président américain George Bush reconnaît que le G8 devra se pencher sur les changements climatiques lors de son sommet, mais rejette d'avance tout accord similaire au protocole de Kyoto.

Selon le Financial Times de lundi, le sommet du G8 qui s'ouvre mercredi à Gleneagles, en Écosse, pourrait parvenir à un accord en matière d'environnement. Le projet de communiqué final élaboré en fin de semaine, à Londres, mentionne en effet la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique.

Un diplomate de haut rang d'un pays du G8 a indiqué au journal britannique que le projet de communiqué final faisait même deux références explicites au protocole de Kyoto. Cet accord sur la réduction des gaz à effet de serre a pourtant toujours été rejeté par le président américain George W. Bush.

Ratifié par 34 pays fortement industrialisés, dont le Canada, le Japon, les pays de l'Union européenne et la Russie, l'accord de Kyoto prévoit la diminution de 5,2 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leurs niveaux de 1990, d'ici 2012.

Bush rejette d'avance tout accord similaire à Kyoto

Ces informations révélées par le Financial Times semblent aller à l'encontre des déclarations faites par le président américain lui-même, dans un entretien qui doit être diffusé lundi soir sur la chaîne de télévision britannique ITV.

Au cours de cette entrevue, M. Bush reconnaît que le changement climatique est « dans une certaine mesure » le fait de l'homme, mais avertit du même souffle que les États-Unis refuseraient tout accord du G8 similaire au protocole de Kyoto. « Le protocole de Kyoto aurait détruit notre économie, pour parler clairement », a ajouté le président Bush.

Le chef d'État américain a plutôt fait valoir que la meilleure façon de lutter contre le changement climatique était d'investir dans les nouvelles technologies. Ainsi, il s'est vanté d'un programme d'investissement de 20 milliards de dollars américains lancé par les États-Unis pour maintenir prisonniers les gaz à effet de serre émis par l'industrie, développer des centrales n'émettant pas de gaz à effet de serre et développer des véhicules fonctionnant à l'hydrogène.

La question du réchauffement climatique et la lutte contre la pauvreté en Afrique sont les deux thèmes centraux qui seront débattus au sommet du G8, qui se tient de mercredi à vendredi sous la présidence du premier ministre britannique Tony Blair, en Écosse.

WWF classe les États-Unis bons derniers

À deux jours du sommet du G8 en Écosse, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a affirmé pour sa part que les États-Unis sont les « cancres » du G8 en matière de lutte contre les changements climatiques. Mais l'organisme de protection de l'environnement ne se gêne pas pour ajouter que les autres pays du G8 n'ont pas un dossier très reluisant non plus.

Selon le classement établi par le WWF en fonction de 10 critères de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, les États-Unis arrivent en queue du classement des sept pays les plus industrialisés, plus la Russie.

Le Canada, l'Italie et le Japon se classent beaucoup plus loin, et semblent incapables de respecter le protocole de Kyoto. C'est le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne qui arrivent en tête du classement, mais ces trois pays risquent de voir augmenter leurs émissions sans de nouvelles mesures de réduction, prévient le groupe écologiste.

Les pays du G8 produisent 45 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. WWF leur demande donc d'adopter des objectifs plus ambitieux lors de leur sommet à Gleneagles, quitte à laisser les États-Unis en dehors du processus. « Si les États-Unis traînent les pieds, il est temps de les laisser tomber », estime le WWF, qui souligne que Washington est le seul membre du G8 à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto.

L'organisme souligne aussi que les États-Unis sont les premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre. Les deux tiers de leurs besoins sont en effet couverts par le pétrole et le charbon, deux sources d'énergie productrices de gaz à effet de serre.

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