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Une structure antiterroriste unit Paris et Washington

Radio-Canada

Les services de renseignements des États-Unis et de la France ont créé en 2002 « Alliance Base », une structure antiterroriste secrète qui utilise des agents de plusieurs pays, dont le Canada.

Malgré les différends opposant la France et les États-Unis sur la scène internationale, leurs services de renseignements respectifs ont mis sur pied une structure antiterroriste secrète, selon le Washington Post.

La CIA et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont en effet tissé des liens étroits en formant « Alliance Base », en 2002. Le quartier général de cette structure, dirigée par un général français, se trouve à Paris.

Les deux services de renseignements nationaux ont créé cette structure secrète afin « d'analyser les mouvements transnationaux des terroristes suspects et de lancer des opérations pour les capturer ou les espionner ».

Les ressources de la CIA et les lois françaises

Cette structure permet aux deux services d'échanger des renseignements sur des présumés terroristes internationaux et de suivre leurs déplacements.

La CIA collabore à l'alliance en apportant un financement et son réseau international, alors que la France met à profit ses lois antiterroristes sévères et ses réseaux de contacts dans les pays arabes.

« Alliance Base » choisit méticuleusement ses « cas », détermine un pays comme théâtre d'opération et remet entre les mains des agents de ce pays la tâche d'exécuter l'opération.

La France aurait ainsi fait arrêter quelque 60 personnes dans le cadre des activités d'« Alliance Base » depuis sa création. C'est « l'une des meilleures au monde », a commenté l'ancien directeur intérimaire de la CIA, John McLaughlin, en parlant de la collaboration entre les deux services secrets.

La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a confirmé que la France avait établi « une coopération très poussée avec les États-Unis » dans la lutte contre le terrorisme. Elle a toutefois précisé que certains passages de l'article du Washington Post étaient plus « fantaisistes ».

La CIA et l'ambassade française aux États-Unis ont refusé de répondre aux questions du journal.

La participation canadienne

« Alliance Base » a permis l'arrestation du Marocain Ahmed Mehdi et de Christian Ganczarski, un Allemand converti à l'islam. Les deux sont soupçonnés d'être des dirigeants d'Al-Qaïda en Europe. Ils ont été arrêtés respectivement les 20 mai et 3 juin 2003.

Toujours selon le Post, « Alliance Base » utiliserait les services d'agents canadiens, allemands, britanniques et australiens.

Cette participation canadienne à « Alliance Base » pourrait-elle expliquer pourquoi trois Canadiens, dont Maher Arar, ont atterri dans la même prison syrienne et que des informations des services de renseignements canadiens se soient retrouvées entre les mains des autorités syriennes?

La Commission d'enquête publique, ordonnée par la ministre canadienne de la Sécurité publique Anne McLellan, en janvier 2004, tente d'éclairer les dessous de cette affaire qui continue de créer des remous au Canada.

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