Les dirigeants du G8 derrière Blair

Le premier ministre britannique Tony Blair exprime la solidarité des dirigeants du G8 devant les attentats terroristes qui ont secoué Londres. Les témoignages d'appui fusent de toutes parts.

Le premier ministre britannique Tony Blair a indiqué que le Sommet du G8 se poursuivrait malgré les attentats terroristes qui ont secoué Londres jeudi matin.

Entouré de tous les dirigeants réunis à Gleneagles pour le Sommet, Blair a averti les terroristes qu'ils ne réussiraient pas à incliner la détermination des pays occidentaux.

« Nous allons l'emporter et pas eux, a précisé M. Blair. Ce n'est pas une attaque contre une nation, mais contre toutes les nations et le monde civilisé. »

Le déroulement du Sommet du G8 a tout de même été perturbé. Les travaux sur le changement climatique et l'économie, dont les textes devaient être adoptés jeudi, de même que les déclarations des dirigeants des pays membres du G8, ont été reportés à vendredi.

Une première allocution

M. Blair avait pris la parole une première fois au cours de la journée dans une réaction préliminaire. « Il y a eu une série d'attaques terroristes à Londres jeudi matin et plusieurs personnes sont mortes et d'autres ont été grièvement blessées », a-t-il dit.

Il a qualifié ces attentats de barbares et affirmé que ces attaques coordonnées, qui ont visé les transports en commun londoniens, avaient été planifiées pour coïncider avec l'ouverture du Sommet du G8 à Gleneagles.

Il a ajouté plus tard, à Londres, que la Grande-Bretagne était déterminée à capturer les coupables pour les traduire en justice.

De son côté, le premier ministre du Canada, Paul Martin, qui est aussi en Écosse pour participer au Sommet du G8, a exprimé ses condoléances aux victimes des explosions. Il a ajouté qu'il parlerait à M. Blair, mais il n'a pas voulu en dire davantage.

De nombreuses réactions

George W. Bush, président américain: « La guerre contre le terrorisme se poursuit » a déclaré le président américain en ajoutant que le contraste entre le G8 et les attentats était « très clair ». « D'un côté, nous avons des gens ici qui travaillent pour réduire la pauvreté et enrayer l'épidémie de sida, et protéger l'environnement, et de l'autre vous avez des gens qui tuent des innocents. Le contraste ne peut être plus clair », a-t-il poursuivi.

Jacques Chirac, président français: « Les grandes nations du monde » doivent poursuivre le combat contre le terrorisme « avec une fermeté sans cesse accrue et toujours plus solidaire ». « Ces actes sont inqualifiables. Ce mépris à l'égard de la vie humaine est quelque chose que nous devons combattre avec une fermeté sans cesse accrue et toujours plus solidaire entre les grandes nations du monde contre celles et ceux qui les commettent. »

José Luis Rodriguez Zapatero, président espagnol: « L'Espagne qui a souffert pendant des années du fléau du terrorisme national et international, offre son aide inconditionnelle au Royaume-Uni pour poursuivre les criminels qui ont perpétré un attentat honteux contre une ville qui célébrait sa sélection pour accueillir les Jeux olympiques de 2012 », a indiqué le gouvernement espagnol par voie de communiqué.

Vladimir Poutine, président russe: M. Poutine a qualifié les attentats « d'inhumains » qui « exigent une condamnation sans réserve et la réunification de tous les pays civilisés dans la lutte contre le terrorisme international. »

John Howard, premier ministre australien: « Les attentats terroristes comme ceux perpétrés à Londres n'altéreront pas la détermination des pays libres à faire les bonnes choses. Il est important de demeurer épaule contre épaule avec nos alliés britanniques en des temps comme ceux-ci. »