La police de La Nouvelle-Orléans sur la sellette

Les trois policiers filmés en train de molester un sexagénaire ivre et un producteur télé plaident non coupables à des accusations de voies de fait. Ils sont suspendus de leurs fonctions.

En Louisiane, trois policiers de La Nouvelle-Orléans ont été accusés, dimanche, de voies de fait après la diffusion d'une vidéo les montrant en train de molester un sexagénaire ivre et un producteur de télévision. Ils ont plaidé non coupables et subiront leur procès le 11 janvier.

Les autorités policières ont décidé de les suspendre de leurs fonctions sans salaire. « Il paraît évident que nos policiers ont utilisé plus de force que nécessaire », a déclaré le chef de la police de La Nouvelle-Orléans par intérim, Warren Riley. Il s'agit de « quelques mauvais policiers, cela arrive partout », a-t-il ajouté.

« Nous sommes très préoccupés par ce que nous avons vu ce matin », a pour sa part déclaré un autre officier de police, le capitaine Marlon Defillo, après la projection de la vidéo devant une dizaine de responsables de la police.

Une vidéo d'Associated Press Television News (APTN), tournée samedi, montre un policier en train de frapper un homme à la tête au moins quatre fois, devant un bar du quartier historique de La Nouvelle-Orléans.

L'homme noir de 64 ans, qui s'appelle Robert Davis, est ensuite brutalement traîné au sol par plusieurs policiers.

Pendant ce temps, un autre policier demande au producteur et au caméraman d'APTN d'arrêter de tourner des images. Après avoir montré ses papiers d'identité, le producteur Rich Matthews est saisi par le policier et plaqué contre une voiture.

La police affirme que M. Davis a résisté à son arrestation, mais des témoins racontent qu'il ne s'est débattu qu'après les premiers coups de poing.

Depuis le passage de l'ouragan Katrina, il y a environ cinq semaines, les policiers travaillent une douzaine d'heures par jour.