Grippe aviaire: la Bulgarie en alerte
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La découverte de trois carcasses d'oiseaux peut-être contaminés par le virus de la grippe aviaire amène la Bulgarie à resserrer ses contrôles sanitaires, alors que l'Europe s'inquiète de cas recensés en Turquie.
Le gouvernement bulgare a renforcé ses contrôles sanitaires, mardi, après la découverte de trois cas possibles de grippe aviaire dans le nord du pays.
Des analyses poussées sont effectuées sur les carcasses des volatiles qui pourraient avoir été infectés par le virus.
Les trois oiseaux morts ont été retrouvés à divers endroits dans la région de Pleven, à une centaine de kilomètres du Danube, qui sépare la Bulgarie et la Roumanie, où un autre cas suspect a été recensé ces derniers jours.
Le virus aux portes de l'Europe
Cette progression du virus aux frontières de l'Europe inquiète la Commission européenne, qui redoute une épizootie dans ses élevages après la découverte de plusieurs cas en Turquie.
Bien qu'Ankara affirme avoir restreint la propagation du virus en abattant des milliers de volailles, les autorités européennes ont malgré tout imposé un embargo, lundi, sur l'importation de tous les oiseaux vivants en provenance de Turquie. Des analyses médicales et épidémiologiques sont en cours afin de déterminer quelle souche du virus a contaminé les volailles turques.
En Russie, où le virus de la grippe aviaire a aussi fait son apparition dans des élevages de volailles, les autorités sanitaires du pays affirment travailler activement à enrayer le fléau. Selon Moscou, les autorités auront bientôt maîtrisé les principales épizooties de grippe aviaire dans le pays, dont celle de Sibérie occidentale.
L'ONU anticipe une pandémie
La souche H5N1 du virus de la grippe aviaire, transmissible à l'humain, a tué au moins 62 personnes et des millions de volailles en Asie depuis 2003.
Par ailleurs, un Indonésien suspecté d'avoir contracté la grippe aviaire est décédé lundi dans un hôpital de Jakarta. Des analyses plus poussées devraient déterminer sous peu la nature de la maladie qui a entraîné le décès de cet homme, selon un porte-parole de l'hôpital où on le traitait.
Bien que cette souche ne soit pas encore capable de se transmettre entre humains, les experts croient que le virus pourrait subir bientôt les mutations qui lui permettront de le faire.
Aux Nations unies, on ne se fait pas d'illusion face à cette probabilité. « Une pandémie de grippe aviaire aura lieu un jour, mais on ne sait pas quand et elle pourrait être modérée comme extrêmement grave », a déclaré le coordinateur des Nations unies pour la grippe aviaire, David Nabarro, lors d'une conférence de presse à Rome.