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Grippe aviaire: l'Europe veut agir

Radio-Canada

Après la découverte de cas aux portes de l'Europe, des experts soutiennent le renforcement des mesures pour éviter une pandémie. En outre, l'efficacité du médicament Tamiflu est remise en question.

L'Europe prend très au sérieux la menace de propagation de la grippe aviaire, après la confirmation de la découverte du virus en Turquie et en Roumanie.

Des experts se sont réunis à Bruxelles, en Belgique, vendredi, pour discuter des mesures de précaution à prendre afin d'empêcher une propagation de la grippe aviaire sur le continent.

À l'issue des discussions, ils ont soutenu le renforcement des mesures de lutte contre la grippe aviaire proposé par la Commission européenne. En outre, ils ont tenté de rassurer les Européens en précisant que les cas découverts en Roumanie et en Turquie ne représentaient pas un risque pour le moment pour la santé publique en Europe.

Mardi, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réuniront également à Luxembourg pour examiner les mesures à adopter.

Jeudi, la Turquie a confirmé la découverte de la souche H5N1 du virus de la grippe aviaire chez des oiseaux. La souche H5N1 est la plus pathogène et la plus susceptible d'entraîner une pandémie de grippe chez l'homme.

Neuf personnes ont été placées en observation à la suite de la découverte d'oiseaux morts dans leur voisinage, mais les autorités estiment que les chances qu'elles aient contracté le virus sont faibles. Dans le village où ont été détectés les premiers cas du virus, des milliers de poulets ont été abattus.

La Commission européenne a aussi annoncé l'envoi d'une équipe médicale spécialisée en Turquie et d'experts de la grippe aviaire en Bulgarie.

La Roumanie a aussi révélé que des oiseaux étaient morts de la grippe aviaire, mais sans confirmer qu'il s'agissait de la souche H5N1.

Même si les autorités se montrent inquiètes face à l'arrivée en Europe du virus potentiellement mortel, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se veut plutôt rassurante. Elle a indiqué que le risque de contracter la grippe aviaire était très bas pour l'homme.

L'OMS rappelle que seulement 117 personnes ont été contaminées et de ce nombre, on ne compte qu'une soixantaine de décès, tous en Asie. L'OMS souligne aussi que les personnes décédées étaient en contact régulier avec les volailles.

Le Tamiflu ne résisterait pas

Toutefois, tandis que les pays du monde se munissent de millions de doses de Tamiflu, principal médicament contre la grippe, une équipe de chercheurs vietnamiens a révélé que le médicament pourrait ne pas être efficace contre le virus H5N1.

Les chercheurs ont identifié une souche du virus résistante au Tamiflu, selon la revue scientifique britannique Nature. La souche a été isolée en février 2005 chez une adolescente de 14 ans, qui aurait pu être contaminée par son frère et non pas par des oiseaux infectés.

En revanche, des essais en laboratoire sur des animaux tendent à démontrer que le virus est sensible à un autre antiviral, le zanamivir, commercialisé sous le nom de Relenza.

La jeune Vietnamienne, qui a survécu, fait partie des trois cas où une éventuelle contamination interhumaine soupçonnée par les épidémiologistes.

La souche H5N1 du virus de la grippe aviaire, transmissible à l'humain, a tué au moins 62 personnes et des millions de volailles en Asie depuis 2003. Selon l'OMS, rien n'indique pour l'instant que cette souche soit transmissible d'un humain à un autre, mais des mutations pourraient bientôt permettre la propagation entre humains.

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