Un plan pour réduire les temps d'attente
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les ministres de la Santé des provinces et des territoires présentent la première étape d'un plan visant à réduire les temps d'attente, mais les normes annoncées ne font pas l'unanimité.
Les ministres de la Santé des provinces et des territoires ont présenté lundi la première étape d'un plan de 10 ans pour réduire les temps d'attente.
Les nouvelles normes nationales, qui excluent le Québec parce que la province préfère adopter ses propres balises, ciblent cinq domaines prioritaires: le traitement du cancer, les soins cardiaques, la restauration de la vue, les services de diagnostic et les remplacements de hanche et de genou.
En vertu de ces nouvelles normes, il est prévu un délai de moins de deux mois pour une opération urgente à coeur ouvert, alors que les fractures de la hanche pourraient être soignées en deux jours.
Quant aux remplacements de hanche et de genou, ils pourraient être effectués dans un délai de 26 semaines.
Pour ce qui est des patients cancéreux, il est prévu un délai de quatre semaines pour les traitements de radiothérapie après opération.
Les patients atteints de cataracte à risque élevé pourraient être soignés en 16 semaines.
Les patients ayant besoin d'un pontage coronarien subiront, selon la gravité des cas, des temps d'attente allant de 2 à 26 semaines.
Les objectifs pour les mammographies ont été fixés à une tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 69 ans, tandis que les femmes de 18 à 69 ans pourraient subir un test de dépistage du cancer du col utérin tous les trois ans.
Ces objectifs ne couvrent pas les procédures d'urgence, des cas qui continueraient à être soignés le plus tôt possible.
Le plan ne fait pas l'unanimité
Les provinces doivent soumettre d'ici au 31 décembre 2007 leurs plans détaillant la façon dont elles comptent respecter ces objectifs, mais aucun mécanisme n'est prévu pour le cas où elles n'y parviendraient pas.
La Wait Time Alliance, un groupe comprenant l'Association médicale canadienne et six autres associations de spécialistes médicaux, estime que l'annonce est « un point tournant pour les patients canadiens ».
Mais la Canadian Independant Medical Clinics Association a qualifié la notion de délais d'attente de « recul » pour un pays industrialisé aussi riche que le Canada.