Fraude d'envergure à la Défense
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un ancien fonctionnaire de la Défense nationale et ses deux complices font face à plus d'une vingtaine de chefs d'accusation pour une fraude de plus de 105 millions de dollars.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déposé lundi 24 chefs d'accusation contre un ex-fonctionnaire, Paul Champagne, et deux hommes d'affaires, Peter Mellon et Ignatius Manso, pour avoir fraudé la Défense nationale de 105 millions de dollars.
Les trois hommes font face à des accusations de fraude, de possession de biens obtenus illégalement, d'escroquerie et d'abus de confiance.
Durant près de dix ans, les trois complices auraient surfacturé des contrats d'entretien d'ordinateurs à la Défense nationale par le biais d'entreprises effectuant de la sous-traitance pour ce ministère. Peter Mellon était à la tête de certaines des firmes incriminées, tout comme Ignatius Manso, un ancien collègue de Paul Champagne à la Défense.
L'enquête de la GRC, commencée à l'automne 2003, a permis de révéler l'absence de pièces justificatives pour les factures présentées par les sous-traitants à la Défense nationale. Elle a mis aussi à jour une pratique d'achat de matériel non approuvé et de coûts de produits et de services gonflés.
Paul Champagne a été licencié en 2003 par la Défense nationale à la suite d'irrégularités dans sa facturation de services à Compaq Canada. La comparution des trois hommes est prévue pour la fin mars.
L'enquête est toujours en cours et d'autres accusations pourraient être portées.