Radio-Canada n'est pas inquiet
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le vice-président principal des services français de la société d'État, Sylvain Lafrance, ne s'inquiète pas outre mesure de la nomination de Beverley Oda au ministère du Patrimoine.
L'arrivée au pouvoir de Stephen Harper et des conservateurs ne semble pas inquiéter les dirigeants francophones de Radio-Canada.
Le vice-président principal des services français de la société d'État, Sylvain Lafrance, voit d'un bon oeil la nomination de Beverley Oda au ministère du Patrimoine. Même si Mme Oda est unilingue anglophone, M. Lafrance estime que sa bonne connaissance du milieu des télécommunications sera profitable.
La députée de Durham, en Ontario, a déjà travaillé pour le réseau CTV. Elle a aussi été commissaire au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
M. Lafrance est toutefois conscient que Radio-Canada devra démontrer son utilité et expliquer ces choix aux parlementaires canadiens.
Rappelons que les conservateurs ont souvent dit qu'ils souhaitaient revoir le mandat de la société d'État et peut-être même réduire son budget.
Beverley Oda a déjà dit s'interroger sur la pertinence pour Radio-Canada d'entretenir certains services comme ceux des Nouveaux Médias.
Dans une allocution lundi matin à l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision, Sylvain Lafrance a rappelé le rôle essentiel que, selon lui, joue Radio-Canada dans les débats démocratiques et la promotion de l'identité culturelle des francophones du pays.
Il a aussi répété que la télévision d'État devait rester une télévision généraliste s'adressant au public le plus large possible. Il a toutefois précisé certains objectifs pour la prochaine saison, dont augmenter l'impact des heures consacrées à l'information et refléter davantage les enjeux des différentes régions.
M. Lafrance a également rappelé l'importance de maintenir un bon équilibre entre les productions externes et internes de Radio-Canada.
Il s'est aussi dit prêt à relever les défis que présentent les nouvelles plates-formes de diffusion de la culture, notamment en ce qui concerne l'impact des contenus. Il a également rappelé l'importance de développer des partenariats stratégiques.