Brigitte Bardot remonte aux barricades

L'ancienne actrice est à Ottawa pour dénoncer la chasse annuelle au phoque, qui est sur le point de commencer, mais se voit refuser une rencontre avec le premier ministre Harper et son ministre des Pêches.

Trente ans après sa première visite sur la banquise, Brigitte Bardot donnera une conférence de presse, aujourd'hui à Ottawa pour dénoncer la chasse au phoque.

L'ancienne actrice française a décidé de se rendre dans la capitale fédérale même si le premier ministre Stephen Harper et son ministre des Pêches et des Océans, Loyola Hearn, ont refusé de la rencontrer.

M. Harper a affirmé, mardi, qu'il admirait Mme Bardot, mais qu'il ne ressentait pas le besoin de se faire photographier avec elle pour des raisons de publicité. Pour sa part, le ministre Hearn a dit que rencontrer l'actrice française ne ferait qu'alimenter la cause des opposants à la chasse.

La visite de Mme Bardot survient alors que la saison de la chasse au phoque est sur le point de commencer dans le golfe du Saint-Laurent. Une deuxième période de chasse démarrera en avril au large de Terre-Neuve-et-Labrador.

Pêches et Océans Canada a autorisé la chasse au phoque jusqu'en 2010, et a fixé le quota de bêtes tuées pour cette année à 325 000.

De possibles affrontements en vue

Cette année, on s'attend à ce qu'il y ait des affrontements sur la banquise entre les groupes écologistes américains et les chasseurs.

La société américaine pour la protection des animaux, l'une des principales organisations militant contre la chasse au phoque, a l'intention d'aller filmer les chasseurs à l'oeuvre, par hélicoptère ou par bateau.

De leur côté, les chasseurs disent vouloir faire leur travail en paix et promettent de ne pas se laisser intimider.

Mme Bardot avait fait des vagues dans les années 70 lorsqu'elle s'était rendue au Canada pour la première fois afin de protester contre la chasse annuelle.

Le mois dernier, l'ancien membre des Beatles Paul McCartney était lui aussi venu au pays pour dénoncer la chasse au phoque.