La Colombie-Britannique change son fusil d'épaule
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement de Gordon Campbell décide d'appuyer l'entente conclue avec les États-Unis après avoir obtenu des concessions sur la clause de résiliation controversée.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a finalement décidé d'appuyer l'entente canado-américaine sur le bois d'oeuvre, après avoir obtenu quelques concessions des États-Unis.
Accompagné de représentants de six compagnies forestières, le premier ministre Gordon Campbell a affirmé mercredi que la dernière version de l'accord méritait son appui car elle respecte le système mis en place par la province pour établir les prix du marché.
M. Campbell a indiqué que les négociateurs canadiens avaient aussi obtenu des modifications à l'entente annoncée le 1er juillet, notamment en ce qui a trait à la controversée clause de résiliation. Cette clause, également décriée au Québec et en Ontario, permet à chacune des parties de donner un avis de retrait après 23 mois et de se retirer de l'entente 13 mois plus tard.
Le premier ministre de la Colombie-Britannique estime qu'il revient maintenant aux entreprises de décider si elles appuient ou non le projet d'entente. Le ministre fédéral du Commerce, David Emerson, a donné jusqu'à lundi aux compagnies qui ont engagé des poursuites auprès de tribunaux américains pour lui faire part de leur position définitive.
L'entente sur le bois d'oeuvre prévoit que l'industrie canadienne récupérera 4 des 5,3 milliards perçus par Washington en droits compensateurs et antidumping depuis 2002. Pour que l'entente entre en vigueur, il faut que les compagnies canadiennes représentant au moins 95 % des droits compensatoires et antidumping versés renoncent à leurs droits légaux sur la somme non remboursée. La moitié de ces entreprises se trouvent en Colombie-Britannique.
L'entente accorde également à l'industrie canadienne l'accès à une part stable de 34 % du marché américain. Mais si le prix du bois venait à chuter, les forestières canadiennes devront payer une taxe à l'exportation imposée par Ottawa.