Nouvel outil pour l'armée
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Deux journalistes de Radio-Canada suivent l'entraînement du Régiment des opérations spéciales, une unité d'élite capable de se déployer secrètement dans le monde en moins de 24 heures.
Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 ont changé bien des choses dans la manière de faire la guerre et le Canada ne fait pas exception. Deux journalistes de Radio-Canada, Bertrand Hall et Bruno Bonamigo, ont en effet pu constater que les Forces canadiennes se sont dotées d'un nouveau régiment pour mener des missions spéciales.
Ce nouvel outil des Forces canadiennes, le Régiment des opérations spéciales, est une unité d'élite capable de se déployer secrètement partout dans le monde en moins de 24 heures. La formation de cette nouvelle unité d'élite a commencé en mai dernier. Le régiment compte présentement 135 soldats qui seraient déjà prêts à entrer en action. Les Forces canadiennes estiment qu'au cours des prochaines années, jusqu'à 750 militaires pourraient en faire partie.
Sa mission principale est d'appuyer l'unité d'élite clandestine des Forces canadiennes, la Deuxième Force opérationnelle interarmées (FOI2). Depuis 14 ans, cette unité est déployée en territoire ennemi avec pour mission, par exemple, de faire des assassinats ciblés, de libérer des otages, ou plus concrètement, de traquer les talibans en Afghanistan. Ce sont d'ailleurs ces soldats hautement formés et spécialisés qui entraînent les membres du nouveau régiment des opérations spéciales.
Même si le rôle exact de la nouvelle unité d'élite n'a pas été dévoilé, les soldats qui en font partie n'ont aucun doute sur la nature de leur mission. « On n'est pas ici pour un rôle de paix, ça c'est clair, net et précis » dit un caporal en entraînement.
Selon le lieutenant-colonel Jamie Hammond, commandant au sein du Régiment des opérations spéciales, l'arrivée de cette nouvelle unité d'élite était essentielle. « Il faut transformer les forces canadiennes pour donner un plus large éventail d'options au gouvernement du Canada » soutient-il.
D'autres estiment par contre que la formation de ce nouveau régiment hautement spécialisé vise surtout à répondre aux pressions venant de l'administration américaine.