Un comportement qui en dit long
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien souhaite étudier les traits comportementaux des voyageurs afin de déceler d'éventuels terroristes.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les autorités responsables de la sécurité redoublent d'efforts et de moyens afin de prévenir d'autres attaques. Voilà maintenant qu'une nouvelle approche antiterroriste pourrait bientôt faire son entrée dans les aéroports du pays.
L'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) souhaite en effet étudier le comportement des voyageurs afin d'intercepter d'éventuels terroristes. Les agents responsables de la sécurité suivraient une formation pour observer certains indices comme des expressions faciales ou le timbre de la voix. Les personnes qui seraient alors considérées comme suspectes seraient amenées à l'écart pour subir un interrogatoire plus poussé.
Cette technique de la reconnaissance de traits comportementaux a été mise au point en Israël. Elle est déjà utilisée dans une douzaine d'aéroports aux États-Unis.
Au Canada, le comité ministériel qui révise à intervalles réguliers le mandat de l'agence fédérale devra cependant donner son aval avant qu'une telle technique puisse être utilisée.
La technique fait d'ailleurs déjà l'objet de plusieurs critiques. Des organismes de défense des libertés civiles s'interrogent en effet sur la portée que pourrait avoir une telle mesure et les risques de dérapage qu'elle comprendrait.
L'ACSTA songerait également à d'autres solutions pour lutter contre le terrorisme, par exemple équiper les avions de pilote automatique prenant le contrôle en cas de piratage et devant ramener l'avion à sa destination originalement prévue.