Le dalaï-lama fait citoyen honoraire
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le chef spirituel des Tibétains, Prix Nobel de la Paix, devient officiellement citoyen honoraire du Canada. Cet honneur accordé par Ottawa soulève les critiques de la Chine.
Le Canada a officiellement accordé au dalaï-lama la citoyenneté honoraire.
Le ministre fédéral de l'Immigration, Monte Solberg, a remis personnellement cette distinction au chef spirituel des Tibétains, samedi, au cours d'une cérémonie réunissant 12 000 personnes à Vancouver.
Le 14e dalaï-lama, qui a passé la semaine dans la capitale britanno-colombienne pour faire la promotion d'un centre pour la paix et l'éducation s'est simplement dit honoré de cet honneur. Le centre, qui portera son nom sera inauguré en 2009.
En juin dernier, la Chambre des communes avait adopté à l'unanimité la motion conservatrice visant à accorder la citoyenneté au Prix Nobel de la Paix de 1989.
La Chine, qui a toujours l'autorité sur le Tibet, s'est plainte de cette décision auprès du gouvernement canadien, affirmant que cela pourrait nuire aux relations entre les deux pays. Le ministère des Affaires étrangères a répondu qu'Ottawa reconnaissait la Chine comme le gouvernement légitime du Tibet, mais avait un formidable respect pour le dalaï-lama.
Pékin accuse régulièrement le dalaï-lama, qui a fui le Tibet en 1959 après l'échec d'un soulèvement contre la présence chinoise, de prôner le séparatisme.
Le chef bouddhiste tibétain de 71 ans est la troisième personne de l'histoire à devenir citoyen canadien honoraire. Les deux autres sont Nelson Mandela, ancien président sud-africain lui aussi prix Nobel de la Paix, et Raoul Wallenberg, un diplomate suédois qui a sauvé des milliers de Juifs hongrois pendant la Seconde Guerre mondiale.