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Une visite attendue de Condoleezza Rice

Radio-Canada

Le premier séjour officiel au pays de la secrétaire d'État américaine devrait être dominé par la question du bois d'oeuvre. Paul Martin exige le remboursement des droits compensateurs perçus par Washington.

La secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, est arrivée à Ottawa, lundi soir, pour sa première visite officielle au pays.

Mme Rice a été reçue par une cinquantaine de manifestants opposés aux interventions menées par les États-Unis en Irak, en Afghanistan et en Haïti. Ils scandaient « Condi Rice go home! ». L'ambassadeur américain David Wilkins et Mme Rice les ont ignorés, tandis que le premier ministre Paul Martin les accueillait à l'entrée du 24, promenade Sussex.

Son séjour d'une journée devrait être dominé par la question du bois d'oeuvre. Le premier ministre Martin exige que les États-Unis respectent l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et remboursent les 5 milliards de dollars qu'ils ont perçus en droits compensateurs.

En point de presse lundi, il a été très clair: pas question de négocier le remboursement des droits compensateurs exigés aux producteurs canadiens. Pour M. Martin, les tribunaux de l'ALENA ont jugé que ces droits n'auraient pas dû être perçus, et le Canada continuera de les réclamer intégralement.

Toutefois, M. Martin ne ferme pas la porte à la négociation sur d'autres aspects du dossier, ni sur les modalités de l'ALENA, comme la mise en place d'un mécanisme amélioré de règlement des différends.

Avant d'entreprendre de telles négociations, le Canada attendra cependant d'obtenir de l'administration Bush un signal clair que Washington est disposé à respecter les décisions déjà rendues sur le bois d'oeuvre.

Aux Communes, l'opposition voit cette position comme un recul face à Washington. Pour le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, M. Martin sème la confusion dans le dossier du bois d'oeuvre, ce qui affaiblit la position du gouvernement.

« Les messages ambigus ne font qu'encourager l'agressivité des États-Unis et affaiblir la position du Canada », accuse de son côté le chef conservateur Stephen Harper.

Armes illégales

M. Martin entend aussi demander aux États-Unis de travailler à faire cesser la contrebande d'armes américaines vers le Canada. Selon les chefs de police du Canada, la moitié des crimes impliquant des armes à feu au pays sont commis avec des armes importées illégalement des États-Unis.

« Les Américains nous demandent de protéger les frontières, [d'intercepter] les choses qu'ils n'aiment pas qui viennent du Canada, a dit M. Martin. Mais il y des choses qui viennent des États-Unis et que nous, on n'aime pas. Et si on a une responsabilité à leur égard, ils ont une responsabilité à notre égard. »

La volonté américaine d'imposer le passeport aux citoyens canadiens désireux d'entrer aux États-Unis fera également l'objet de discussions lors des entretiens avec la secrétaire d'État américaine, tout comme l'énergie, la sécurité, le processus d'intégration du continent et certains enjeux plus généraux comme la guerre en Irak.

Une première visite

Mme Rice a effectué des visites officielles dans une quarantaine de pays avant de venir au Canada. Initialement, elle devait venir en avril, mais elle a reporté son voyage. Son geste a été perçu comme un signe de mécontentement envers la décision d'Ottawa de refuser de participer au bouclier antimissile américain.

Récemment, Paul Martin a affiché sa volonté d'améliorer les relations entre les deux voisins, mises à mal par le refus du Canada de participer à la guerre en Irak. Le conflit du bois d'oeuvre a plutôt ranimé les différends.

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