Le PQ veut combattre la discrimination raciale
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le chef péquiste André Boisclair se rend dans la circonscription montréalaise pour prêter main-forte à son candidat Farouk Karim, qui promet de lutter contre la discrimination raciale dans l'emploi.
Après le premier ministre libéral Jean Charest, c'est au tour du chef péquiste André Boisclair de se rendre dans la circonscription montréalaise d'Outremont, où une élection complémentaire se tiendra le 12 décembre.
Lors d'un rassemblement, le candidat péquiste Farouk Karim a dénoncé dimanche la discrimination raciale dans l'emploi. Il a souligné que le taux de chômage chez les nouveaux immigrants était nettement plus élevé que celui des Québécois, en dépit de leur scolarisation et de leurs compétences linguistiques souvent supérieures.
« Cette situation est injuste et intolérable et je me suis présenté pour la changer », a-t-il devant un auditoire d'environ 200 personnes.
De son côté, le chef péquiste a annoncé qu'il réclamera à la Commission des droits de la personne une enquête sur le chômage chez les minorités visibles, en particulier chez les communautés noires.
Selon le recensement de 2001, le Québec est la province où l'écart entre le taux de chômage des blancs et des noirs est le plus grand, soit 9,3 % (taux de chômage de 17,1 % chez les noirs contre 7,8 % chez les blancs). Cet écart ne dépasse pas 4,4 % dans aucune autre province canadienne.
« Sans une véritable et pleine intégration à la vie économique et au marché de l'emploi, les diverses communautés culturelles continueront de se sentir exclues. Or, les récents incidents en France nous révèlent les dangers que peuvent poser pareille marginalisation », a souligné M. Karim, lui-même un enfant de la Loi 101 qui a grandi dans le quartier Côte-des-Neiges.
Le vote par anticipation a débuté dimanche et se poursuivra lundi dans la circonscription d'Outremont, de même que dans celle de Verchères. Les deux circonscriptions sont vacantes depuis les départs du ministre libéral Yves Séguin et de l'ex-premier ministre péquiste Bernard Landry.