Québec presse son négociateur de s'entendre avec les Innus
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre délégué aux affaires autochtones, Geoffrey Kelly, donne un an à Yves Fortier pour régler les négociations territoriales avec l'ensemble des communautés innues de la province.
Le dossier des négociations territoriales avec les Innus de la Côte-Nord et du Lac-Saint-Jean traîne depuis 26 ans, et le gouvernement du Québec semble en avoir assez. Ainsi, le ministre délégué aux affaires autochtones, Geoffrey Kelly, donne un an au nouveau négociateur dans le dossier, Yves Fortier, pour régler la question.
M. Kelly en a fait l'annonce, jeudi, à Roberval, lorsqu'il a présenté le nouveau négociateur du gouvernement. Avocat et ancien ambassadeur du Canada aux Nations Unies, M. Fortier remplace Louis Bernard, qui a renoncé à ses fonctions l'an dernier pour participer à la course à la direction du Parti québécois.
Le ministre espère qu'un accord global interviendra avec les communautés innues d'ici un an dans le cadre du processus appelé Approche commune. M. Kelly s'est toutefois dit ouvert à des ententes particulières avec certaines communautés dont les négociations sont plus avancées, notamment pour le groupe composé des communautés de Mashteuiatsh, d'Essipit et de Nataskuan.
Le ministre estime que M. Fortier est la meilleure personne pour mener à bien ces discussions. Il a notamment évoqué les qualités de négociateur de M. Fortier et son talent en matière d'arbitrage.
Le chef de la communauté de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, a salué la nomination d'Yves Fortier. « Ça augure bien », a souligné M. Dominique. « Je crois que nous allons travailler avec une personne ayant de grandes qualités et qui démontre une belle ouverture d'esprit. » Le chef a toutefois souligné que le délai d'un an était un peu court et que l'entente ne devrait pas se faire au détriment d'autres communautés.
Le nouveau négociateur du gouvernement reconnaît que la tâche ne sera pas facile, mais il affirme pouvoir relever le défi. M. Fortier souhaite rencontrer le plus d'intervenants possible afin de mener son mandat à terme. Il assure aussi que le processus sera aussi transparent que possible.
L'arrivée au pouvoir des conservateurs à Ottawa pourrait cependant faire retarder le dossier. Le nouveau gouvernement pourrait en effet relever de ses fonctions l'actuel négociateur fédéral, Gilles Thériault, ce qui entraînerait un retard certain dans les négociations.