La guerre est ouverte entre Harper et Shapiro
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre rappelle au commissaire à l'éthique que le privilège de nommer des ministres appartient au chef du gouvernement et qu'il n'a pas l'intention de reculer sur ce principe.
Le premier ministre Stephen Harper n'apprécie visiblement pas la décision du commissaire fédéral à l'éthique d'enquêter sur son rôle éventuel dans le passage de David Emerson dans les rangs conservateurs.
En point de presse à Ottawa, mardi, M. Harper a déclaré qu'il avait fait parvenir sa réponse au commissaire Bernard Shapiro. Celui-ci a l'intention de déterminer si le premier ministre a offert à M. Emerson un avantage quelconque pour l'amener à passer des libéraux aux conservateurs à peine deux semaines après l'élection.
M. Harper dit avoir rappelé au commissaire Shapiro que la responsabilité constitutionnelle de nommer les membres du Cabinet appartenait au chef du gouvernement et qu'il n'avait pas du tout l'intention de céder quelque partie que ce soit de ce privilège à un officier du gouvernement.
M. Shapiro a informé le premier ministre de sa décision d'enquêter sur son rôle dans l'affaire Emerson vendredi dernier. Ex-ministre sous Paul Martin, M. Emerson est passé des libéraux aux conservateurs le 6 février dernier pour devenir ministre du Commerce international.
Interrogé par les journalistes sur la possibilité de remplacer M. Shapiro au poste de commissaire à l'éthique, M. Harper a refusé de se prononcer. Il dit n'avoir discuté qu'une seule fois de cette question avec l'ancien chef et député néo-démocrate Ed Broadbent, il y a un mois.