Scott Brison nie toute implication
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'ex-ministre libéral se défend d'avoir livré des informations privilégiées. Il reconnaît toutefois avoir envoyé un courriel à un employé de la CIBC et avoir été interrogé à ce sujet par la GRC.
L'ancien ministre libéral des Travaux publics, Scott Brison, se défend d'avoir livré des informations privilégiées avant l'annonce de son collègue des Finances de l'époque, Ralph Goodale, sur les fiducies de revenus, le 23 novembre dernier.
Mardi, il a reconnu avoir envoyé un courriel à un employé de la banque CIBC, la veille de l'énoncé budgétaire du ministre Goodale. Du même souffle, il a admis avoir rencontré à ce sujet la Gendarmerie royale du Canada, qui enquête sur des allégations de délit d'initiés, le 18 janvier. Il a précisé qu'il n'avait eu aucun autre entretien avec la GRC depuis.
En rendant cette information publique, Scott Brison affirme vouloir dissiper toute confusion, à la suite d'un article paru dans un quotidien de Toronto. « Ma correspondance avec l'employé de la CIBC ne contient rien de plus que les spéculations faites publiquement à l'époque », dit M. Brison.
Son message indiquait à son correspondant, mécontent de la stagnation des marchés des valeurs mobilières au Canada, que la décision prise prochainement lui plairait.
Toutefois, M. Brison soutient ne lui avoir communiqué aucune information à l'avance, ni sur ces mesures ni sur le moment où le ministre Goodale les annoncerait. Il a qualifié l'employé bancaire de « connaissance », dont il a tu l'identité.
Scott Brison, un ancien progressiste-conservateur, est pressenti pour se présenter à la succession de Paul Martin à la tête du Parti libéral du Canada.
Allégations de délit d'initiés
En décembre, la GRC a ouvert une enquête sur des allégations de délit d'initiés à la suite de l'énoncé budgétaire du ministre des Finances de l'époque. Selon des analystes de la bourse de Toronto, la valeur de plusieurs titres en fiducies de revenus a grimpé de façon spectaculaire dans les heures qui ont précédé son énoncé budgétaire.
Dans son exposé, le ministre avait alors annoncé des allégements fiscaux pour des placements dans des fiducies de revenus ou dans des sociétés à dividendes.