La Fédération des femmes en a assez
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Se disant ignorée par Jean Charest, la Fédération des femmes s'en remet aux médias pour transmettre ses revendications.
La Fédération des femmes du Québec s'en remet aux médias pour transmettre ses demandes. Le premier ministre Jean Charest, à qui elle demande une rencontre depuis le 8 mars 2005, l'ignore, selon elle.
La présidente de la Fédération, Michèle Asselin, estime qu'il est grand temps que le premier ministre indique clairement où il se situe par rapport aux revendications de la Fédération qui portent sur la lutte à la pauvreté.
La Fédération veut que soient indexées les prestations d'aide sociale. Elle prône également le retrait complet de la pension alimentaire dans les calculs d'aide sociale et de prêts et bourses des mères monoparentales étudiantes.
La Fédération souhaite aussi que les disparités de traitement dans le travail atypique soient éliminées. L'organisme réclame finalement une politique de condition féminine et une campagne d'éducation et de sensibilisation sur la violence faite aux femmes.
La Fédération a envoyé des milliers de lettres à M. Charest, et continuera d'en envoyer jusqu'à la fin du mois. Toutefois, la Fédération des femmes croit que les médias seront plus effciaces pour attirer l'attention de M. Charest.
Le bureau du premier ministre surpris
Hugo D'Amour, porte-parole de M. Charest, s'est dit étonné par cette sortie. Il a expliqué que la Fédération avait demandé à rencontrer le premier ministre en mars 2005. On l'avait alors référé à la ministre Carole Théberge, puisque l'agenda du premier ministre était trop chargé.
La Fédération n'aurait formulé aucune demande par la suite, jusqu'à la réception d'une lettre par télécopie reçue il y a trois jours, selon M. D'Amour. « On est un peu surpris. Aujourd'hui elles sortent et nous accusent de les ignorer, alors que nous sommes à traiter la lettre qu'elles nous ont envoyée cette semaine. On est en train de regarder si c'était pas possible d'organiser une rencontre. On a jamais refusé de les rencontrer, bien au contraire », a-t-il ajouté.