Philippe Couillard avoue avoir raté la cible
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre de la Santé admet que son gouvernement n'a pu respecter l'engagement d'éliminer l'attente hors des délais médicalement acceptables pour les chirurgies.
En pleine commission parlementaire sur l'accès aux soins de santé, le ministre Philippe Couillard a admis que le gouvernement n'a pas respecté certaines promesses.
Le ministre a en effet reconnu que le gouvernement n'a pas honoré son engagement d'éliminer l'attente hors des délais médicalement acceptables pour les chirurgies. « On est en deçà de la cible » a avoué le ministre.
Lors de l'élection d'avril 2003, le nombre de patients dans cette situation était de 44 000. Aujourd'hui, ils sont encore 34 000.
M. Couillard déclare toutefois que ce que le gouvernement Charest a accompli jusqu'ici en santé est sans précédent. Les listes d'attente hors délais sont pratiquement éliminées pour la radiothérapie et les chirurgies cardiaques, a-t-il rappelé. Il a aussi parlé des délais qui ont considérablement diminué pour d'autres opérations, comme la chirurgie de la cataracte.
Le ministre affirme que jamais un gouvernement n'a autant soutenu le système de santé au Québec et que celui-ci se compare avantageusement au reste du Canada. « Vous ne trouverez pas d'aussi bons résultats dans tout le Canada. »
Le ministre ouvert aux discussions
Philippe Couillard est aussi revenu sur les recours déposés par les médecins spécialistes pour régler le différend salarial qui les oppose au gouvernement.
Le ministre a déploré le fait qu'ils aient choisi de judiciariser le processus. Mercredi, la Fédération des médecins spécialistes s'est en effet adressée aux tribunaux pour faire invalider la loi spéciale qui a fixé les conditions de travail de ses membres. Ce recours est inutile et ne vient que compliquer et alourdir la situation, selon le ministre. « Chaque fois qu'on va vouloir discuter avec la fédération, il va falloir demander à nos avocats ce qu'on peut dire ou non » a regretté le ministre.
M. Couillard a tenu à défendre sa loi spéciale en soutenant qu'il devait respecter un cadre financier. Le ministre se dit toutefois toujours ouvert à poursuivre les négociations avec les médecins spécialistes.