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Commandites: Alain Renaud contredit Jean Brault

Radio-Canada

Devant la commission Gomery, l'ancien employé de Groupaction soutient qu'il n'a jamais versé d'argent comptant au Parti libéral du Canada. Mais sa crédibilité est mise en cause lors du contre-interrogatoire.

Alain Renaud, ancien employé de Groupaction, a complété son témoignage, entrepris la semaine dernière, devant la commission Gomery. Il en a profité pour contredire certaines affirmations de son ancien patron, Jean Brault, mais sa crédibilité en a pris pour son rhume vers la fin de son témoignage.

M. Renaud a nié avoir versé au Parti libéral du Canada (PLC) des sommes d'argent comptant provenant de Groupaction, contrairement aux affirmations de M. Brault. Il a affirmé que toutes ses contributions ont été faites par chèque, comme l'exige la loi.

Des chèques ont aussi servi à payer du personnel du PLC lors de l'élection de 1997, a-t-il ajouté. M. Renaud affirme également avoir fait une contribution de 63 500 $ au PLC, qui était à court de liquidités.

En outre, M. Renaud nie avoir sollicité des contributions de M. Brault lors de rencontres et d'appels téléphoniques avec des responsables du PLC, dont Benoît Corbeil.

M. Renaud a aussi lié le bureau du premier ministre Jean Chrétien au scandale. Selon lui, Charles Guité, ancien haut fonctionnaire responsable du programme des commandites, déterminait quelle agence allait avoir tel contrat de commandite, mais il revenait au bureau de Jean Chrétien de statuer sur le sort des projets.

En outre, M. Renaud affirme que Jacques Corriveau « était branché directement sur le bureau du premier ministre ». Il dit aussi avoir eu connaissance d'appels de Jean Pelletier et de Jean Carle (directeur des opérations au bureau de M. Chrétien) au bureau de M. Corriveau.

Mais lors du contre-interrogatoire, M. Renaud a admis qu'il ignorait le sujet de ces conversations. Il a reconnu n'avoir jamais entendu M. Corriveau parler avec M. Chrétien pour obtenir des contrats.

Sa crédibilité a d'ailleurs pris un coup vers la fin de son témoignage, puisqu'il a été incapable de préciser les dates et même l'année de la plupart des événements qu'il relatait.

M. Renaud a aussi raconté qu'il avait perdu tous ses agendas sur ses activités entre 1993 et 2000 lors d'une fuite d'eau chez lui - un dégât pour lequel son assureur n'a déboursé que 600 $.

Proche des libéraux, M. Renaud a travaillé pour Groupaction de 1996 à 2001, à titre de démarcheur. Il a obtenu 1,1 million de dollars en honoraires de la firme de Jean Brault pour le travail effectué.

Mardi, la commission doit entendre le témoignage de Jacques Corriveau, proche de l'ancien premier ministre Jean Chrétien.

Gosselin et Durand démentent

Par ailleurs, un ancien secrétaire de presse de Jean Chrétien, Daniel-Yves Durand, nie avoir été payé par Groupaction en 1993 alors qu'il travaillait au bureau du premier ministre. Dans un communiqué, M. Durand précise avoir quitté le bureau de Jean Chrétien en 1992.

Il reconnaît avoir reçu de l'argent de Groupaction, mais seulement en 2003 et uniquement à titre de faveur, parce qu'il avait rendu service à Jean Brault, dans le contexte de la faillite de Nationair en 1993.

Autre démenti: un ancien employé du Parti libéral du Canada, Serge Gosselin, nie avoir reçu de l'argent de Jean Brault ou de son ancienne entreprise pour la rédaction d'une biographie de l'ancien ministre Alfonso Gagliano.

M. Gosselin affirme ne pas avoir été rémunéré pour cette biographie, qui s'inscrivait, selon lui, dans le prolongement de ses études de doctorat.

Il a écrit au commissaire John Gomery et lui a fourni des documents.

M. Gosselin a mandaté son avocat pour étudier des recours contre la Fondation de l'Université du Québec à Montréal, qui l'a congédié après le témoignage de M. Brault.

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