Paul Martin contredit Alain Renaud
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Pressé de questions depuis plusieurs jours à ce sujet, le premier ministre nie avoir discuté d'un contrat de commandites avec Claude Boulay, le président de Groupe Everest.
À sa sortie de la réunion du Cabinet, jeudi, Paul Martin a dû répondre aux questions des journalistes sur ses liens avec le président de Groupe Everest, Claude Boulay.
Le premier ministre a déclaré qu'il ne se souvenait pas avoir pris de repas avec Claude Boulay et sa femme Diane Deslauriers, lors d'un congrès.
C'est Alain Renaud, ancien employé de Groupaction, qui a affirmé, lors de son témoignage à la commission Gomery, qu'il avait été témoin d'une discussion entre le premier ministre et M. Boulay. M. Renaud a ajouté que la discussion portait sur un contrat relativement à « Attractions Canada ».
« Vous devez savoir que je n'ai pas lunché avec (M. Boulay) ou quiconque pour intervenir dans l'adjudication de contrats, a dit M. Martin. Ce n'est pas ma façon de faire de la politique. »
Le premier ministre a déclaré qu'il avait fait la connaissance de Claude Boulay au début de sa campagne à la direction du PLC en 1990, mais que les choses en étaient restées là.
Pat O'Brien reste au PLC
Plus tôt, M. Martin a appris une bonne nouvelle. Le député ontarien Pat O'Brien a décidé de rester au Parti libéral, après une franche discussion avec le premier ministre.
Après le départ du député albertain David Kilgour, Pat O'Brien avait indiqué qu'il réfléchissait à son avenir. Choqué par les révélations de la commission Gomery, il est également en désaccord avec la position de son gouvernement sur la reconnaissance du mariage gai.
M. O'Brien faisait partie des 34 députés libéraux qui ont voté mardi soir en faveur d'un amendement conservateur destiné à préserver la définition traditionnelle du mariage.
David Kilgour s'en va
Mercredi, David Kilgour a annoncé sa décision de quitter le caucus libéral. Il ne fait plus confiance au premier ministre, qui ne tient pas ses promesses, selon lui. Dorénavant, le député d'Edmonton siégera comme indépendant à la Chambre des communes.
Mardi, M. Kilgour s'était lui aussi rangé du côté des conservateurs pour voter contre le projet de loi sur le mariage gai. Et depuis l'enquête sur le scandale des commandites, M. Kilgour a souvent laissé entendre qu'il se posait des questions sur son adhésion au PLC.
Ce n'est pas non plus la première fois que David Kilgour remet en question son choix politique. En 1991, après avoir siégé 12 ans comme député progressiste-conservateur, il a quitté le parti pour joindre les libéraux. Il protestait ainsi contre l'introduction de la TPS sous la gouverne de Brian Mulroney.