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Corriveau nie avoir parlé de commandites avec Chrétien

Radio-Canada

L'organisateur libéral Jacques Corriveau poursuivra aujourd'hui son témoignage devant la commission Gomery. Hier, il a affirmé qu'il n'avait jamais parlé de commandites avec son ami, l'ancien premier ministre Jean Chrétien.

Témoin fort attendu, l'ancien président de la firme Pluri Design, Jacques Corriveau, a commencé à témoigner devant la commission Gomery, jeudi. L'ami de l'ancien premier ministre Jean Chrétien a reconnu son engagement au sein du Parti libéral du Canada (PLC) depuis une quarantaine d'années.

Il a fait partie de l'équipe de Jean Chrétien lors des deux courses à la direction du PLC de ce dernier, en 1983 et 1990. Le fils adoptif de M. Chrétien, Michel, a travaillé pour Pluri Design.

M. Corriveau a précisé que M. Chrétien et lui-même se voyaient une ou deux fois par année.

Le procureur de la commission, Bernard Roy, a mis en preuve que MM. Chrétien et Corriveau se sont parlé au téléphone 21 fois, entre 1996 et 2003. M. Corriveau a dormi une fois au 24, Sussex, résidence du premier ministre à Ottawa.

Mais l'ancien président de Pluri Design soutient n'avoir jamais discuté du programme des commandites avec Jean Chrétien.

Il ressort toutefois de son témoignage que les revenus de son entreprise étaient intimement liés au programme de commandites et au PLC.

Sa firme a obtenu 6,7 millions en contrats de sous-traitance de commandites de la part du groupe Polygone-Expour. Son travail pour le PLC lui a rapporté 1 million. Il a aussi obtenu des contrats en sous-traitance de Publicité Dézert et Xilo, deux filiales de Lafleur Communications Marketing.

À Me Roy qui s'étonnait de certains de ses trous de mémoire, M. Corriveau a expliqué qu'il avait subi une importante intervention chirurgicale en novembre dernier et qu'il lui arrivait d'éprouver des problèmes de mémoire pour les événements récents.

Deux témoins qui sont déjà passés devant la commission, Jean Brault et Alain Renaud, ont déjà fait allusion au rôle joué par M. Corriveau dans le financement du Parti libéral.

Luc Lemay contredit Jacques Corriveau

En matinée, Luc Lemay, du Groupe Polygone-Expour, a complété son témoignage. Il a contredit une déclaration de M. Corriveau faite en 2002 au quotidien Globe & Mail .

M. Corriveau affirmait qu'il n'avait rien à voir avec le programme de commandites. Le procureur du gouvernement fédéral, Sylvain Lussier, lui a demandé s'il était d'accord avec cette affirmation et M. Lemay a simplement répondu: « Non ».

Les documents déposés à la commission Gomery révèlent que de 1996 à 2001, Polygone a versé à la firme Pluri Design quelque 6,7 des 36 millions de dollars reçus du ministère des Travaux publics dans la mise en oeuvre du programme de commandites.

Plus cher pour Ottawa

Le témoignage de M. Lemay a aussi permis d'apprendre qu'Ottawa payait cinq fois plus cher que Québec pour s'annoncer dans l'Almanach du peuple, un magazine publié par Polygone.

En 2002, le ministère québécois des Relations avec les citoyens et de l'Immigration a eu droit à 78 pages de publicité pour la somme de 58 000 $. Pour la même année, le fédéral a payé 668 000 $ pour 145 pages, tout près de cinq fois plus.

Selon M. Lemay, Charles Guité, haut fonctionnaire responsable du programme des commandites, a insisté pour que le gouvernement du Québec soit également annoncé dans l'Almanach, pour l'équilibre. Le négociateur unique du contrat fédéral et du contrat provincial, a-t-il ajouté, était Jacques Corriveau, qui déterminait également le contenu de la visibilité fédérale.

Ottawa payait aussi le gros prix pour la totalité de messages radio, où la mise en valeur du gouvernement fédéral se limitait à peu de choses. Me Lussier a fait entendre à la commission des messages publicitaires pour lesquels Ottawa a payé 1 million de dollars par année.

Les messages en question ont été diffusés dans quelque 80 stations de radio plusieurs fois par jour, aux frais du gouvernement fédéral.

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