Québec dépose son budget cet après-midi
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le budget du Québec devrait être équilibré malgré la précarité des finances publiques. Par contre, il ne devrait pas y avoir de réduction de un milliard de dollars des impôts sur le revenu des particuliers.
Selon les observateurs, le premier budget du ministre des Finances du Québec, Michel Audet, ne comportera pas de déficit malgré la précarité des finances publiques.
En revanche, il n'y aura pas de réduction de un milliard de dollars des impôts sur le revenu des particuliers, conformément à l'engagement du chef libéral Jean Charest lors de la campagne électorale.
À son arrivée à une réunion du groupe parlementaire, mercredi, le premier ministre a affirmé que le budget du ministre des Finances, Michel Audet, serait « transparent », ajoutant qu'il devra « tenir compte de la situation financière du Québec ».
« Je veux un budget qui va "parler vrai", qui va rester sur les priorités qu'on avait proposées aux Québécois, et qui va rester en droite ligne avec ce qu'on avait comme programme électoral », a déclaré Jean Charest.
Le député libéral de Hull, Roch Cholette, a même affirmé que l'engagement électoral libéral en 2003 « était de revenir à la moyenne canadienne ».
Or, des documents du parti publiés durant la dernière campagne électorale indiquent très clairement que le PLQ « s'engage à baisser les impôts de 1 milliard de dollars par année pendant cinq ans ».
Quoi qu'il en soit, le ministre des Finances portait mercredi des souliers neufs, conformément à la tradition, pour indiquer que les finances publiques sont en bon état. Michel Audet a déclaré qu'il présenterait un budget « responsable et rigoureux ».
De son côté, l'opposition péquiste prédit que les contribuables seront amèrement déçus du budget. « Ils ont dit n'importe quoi pour gagner les élections. Ils ont trompé le peuple. Ils avaient promis des baisses d'impôt pour tout le monde, ils ont fait des promesses de 3 milliards de dollars, et rien de cela n'a été tenu », a affirmé le chef du Parti québécois, Bernard Landry.
Le chef de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Mario Dumont, estime, pour sa part, que les libéraux n'ont « eux-mêmes jamais cru » à leur promesse de baisses d'impôt.
Selon lui, la véritable question est de savoir si le gouvernement trouvera un moyen de « redonner un peu de ce qu'il a pris aux contribuables, en particulier ceux de la classe moyenne ».