Jean Charest veut faire ses cinq ans
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Au lendemain des déclarations d'Alfonso Gagliano, selon qui la souveraineté du Québec est inévitable à moins d'un miracle de Jean Charest, le premier ministre rappelle qu'il dispose encore de trois ans.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, ne partage pas l'avis de l'ex-ministre fédéral Alfonso Gagliano, selon qui les souverainistes vont remporter le prochain référendum.
Lundi soir, dans une entrevue accordée à Radio-Canada, M. Gagliano a estimé « inévitable » la souveraineté du Québec. « Bien sûr, si [Jean] Charest fait un miracle et réussit à gagner un deuxième gouvernement, peut-être que ça pourrait retarder », a-t-il dit.
En point de presse mardi, M. Charest a rappelé que son gouvernement disposait encore de trois ans de pouvoir à Québec. Et il compte bien utiliser ce délai au maximum, même si la tradition veut plutôt qu'un premier ministre déclenche un scrutin après environ quatre ans de pouvoir.
« Rappelons-nous que six mois en politique, c'est une éternité, a-t-il dit. Il nous reste trois ans dans le mandat, c'est donc six éternités. »
C'est la première fois que M. Charest laisse entendre qu'il pourrait se prévaloir de l'ensemble de son mandat. M. Charest rappelle que le gouvernement est « dans une période de transformation assez profonde ».
En outre, si un scrutin fédéral est déclenché incessamment, M. Charest affichera la même neutralité que lors des élections de l'an dernier. Il refusera donc d'être associé aux libéraux fédéraux et s'abstiendra de leur donner publiquement son appui.