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Gaspésia: Charest renvoie la balle à Landry

Radio-Canada

Le premier ministre Jean Charest rejette sur le Parti québécois la responsabilité de la fermeture de l'usine Papiers Gaspésia, comme l'a fait le juge Robert Lesage dans son rapport d'enquête.

Le premier ministre Jean Charest refuse de prendre le blâme pour la fermeture de l'usine Papiers Gaspésia, rejetant à son tour la responsabilité sur le Parti québécois.

« Il faut bien travailler avec ce qu'on nous laisse comme legs. Essayer de présenter ça comme étant la faute du gouvernement actuel, c'est proprement absurde et ridicule », a déclaré M. Charest, de passage à Montréal lundi.

Le premier ministre Charest réagissait ainsi aux déclarations du chef de l'opposition, Bernard Landry, qui a attribué dimanche l'échec du plan de relance de la Gaspésia au Parti libéral du Québec. « Le rapport ne l'honore pas. Il devrait assumer ses responsabilités », a commenté M. Charest.

En effet, le rapport de la Commission d'enquête sur les dépassements de coûts du projet de modernisation de l'usine Papiers Gaspésia, rendu public vendredi, blâme principalement l'ancien gouvernement péquiste pour la faillite du projet, l'accusant d'avoir péché par électoralisme et sous l'impulsion d'une idéologie interventionniste.

Le chef du Parti québécois a rejeté en bloc les conclusions du rapport du juge Robert Lesage.

M. Landry a nié que son parti ait exercé des pressions politiques pour relancer l'usine de Chandler. Il a également refusé de reconnaître que la relance du projet était due à des considérations électoralistes, écorchant au passage le travail du juge Lesage.

L'ancien premier ministre péquiste a plutôt affirmé qu'il n'y avait eu aucun dépassement de coûts quand il était au pouvoir.

« C'est Jean Charest qui était premier ministre du Québec quand le désastre est arrivé et il doit en répondre », a affirmé M. Landry.

Le chef du Parti québécois s'est rendu lundi à Chandler, en Gaspésie, où il a été bien accueilli par 75 ex-travailleurs de la Gaspésia et des sympathisants.

La foule lui a signifié son appui en brandissant des slogans le remerciant.

Devant la presse locale, Bernard Landry a rappelé que la commission d'enquête est, de son point de vue, un règlement de comptes politique.

Le gouvernement Charest ne lâche pas

Le premier ministre Charest assure que tous les moyens sont mis en branle pour que le projet puisse avoir un repreneur industriel. « On a épargné aucun effort pour y arriver et on va continuer à faire ces efforts-là », a-t-il dit.

La ministre des Affaires municipales et des Régions, Nathalie Normandeau, a affirmé être en contact avec des industriels et avec la ville de Chandler afin de relancer l'économie de la région gaspésienne. « C'est toujours notre grande priorité de trouver un partenaire intéressé à redémarrer Papiers Gaspésia », a-t-elle dit.

Un projet qui a suscité beaucoup d'attentes

Le projet de modernisation de l'usine de Chandler a été lancé en décembre 2001 par le gouvernement péquiste dirigé à l'époque par Bernard Landry, avec l'appui de la Société générale de financement, du Fonds de solidarité de la FTQ et de l'entreprise Tembec.

Il a été abandonné 2 ans plus tard, parce que la facture avait gonflé de 265 millions de dollars. La modernisation de la Gaspésia devait coûter 495 millions.

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