Budget fédéral: des conservateurs sous pression
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre conservateur et une partie de la population demandent aux deux députés conservateurs de Terre-Neuve de voter en faveur du budget, qui inclut l'accord sur les redevances pétrolières et gazières.
Alors que le sort du gouvernement fédéral se joue cette semaine à Ottawa, les pressions se multiplient, à Terre-Neuve-et-Labrador, à l'endroit des deux députés conservateurs fédéraux de la province, Norm Doyle et Loyola Hearn.
La semaine dernière, le premier ministre Paul Martin, de passage à Terre-Neuve, affirmait que l'avenir de l'accord sur les redevances pétrolières et gazières, conclu avec Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse, reposait entre les mains de ces deux députés.
La décision du gouvernement libéral de ne pas séparer du budget l'accord de plusieurs de milliards de dollars est en fait une guerre politique qui commence à peser de plus en plus lourd sur les épaules des députés Doyle et Hearn.
« Je pense que c'est une situation très difficile pour eux, parce que dans une campagne électorale, ils risquent de recevoir des critiques sévères », affirme Michael Temelini, politologue à l'Université Memorial de Saint-Jean.
Et les pressions viennent de toute part. Près de 10 000 Terre-Neuviens ont visité un site Internet mis en place pour inciter les deux députés à défendre les intérêts de la province.
Le premier ministre Danny Williams a lui aussi laissé de côté ses allégeances conservatrices pour demander à Norm Doyle et Loyola Hearn de voter pour le budget libéral.
Irrité, le député Hearn affirme que les regards devraient plutôt être dirigés vers Paul Martin, qui a refusé de séparer l'accord sur les redevances du budget, comme le réclame le Parti conservateur. M. Hearn refuse de dévoiler de quel côté il va pencher lors du vote de jeudi.
