Stephen Harper courtise les Ontariens
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le chef conservateur donne l'assurance au premier ministre de l'Ontario que, s'il était porté au pouvoir, toute entente fédérale-provinciale conclue avec les libéraux serait respectée.
Le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, a rencontré pour la première fois, lundi, le chef du Parti conservateur. Stephen Harper l'a assuré qu'en cas de victoire électorale, un gouvernement conservateur respecterait toute entente signée par l'Ontario et les libéraux fédéraux.
Il y a environ une semaine, M. McGuinty a conclu avec le premier ministre fédéral, Paul Martin, un accord prévoyant le versement de 5,7 milliards de dollars sur 5 ans. Le premier ministre ontarien cherche ainsi à combler ce qu'il considère être le « gouffre de 23 milliards de dollars » qui existe entre l'argent envoyé à Ottawa par les Ontariens et celui qu'ils reçoivent en transferts fédéraux.
Dalton McGuinty espère que l'entente conclue avec Paul Martin sera mise sur papier avant le déclenchement des prochaines élections fédérales. Il voudrait faire du déséquilibre fiscal un enjeu non partisan.
Mais il insiste également sur l'impossibilité de régler les problèmes de la péréquation et du déséquilibre fiscal lors d'ententes particulières, négociées par le fédéral avec chacune des provinces. Il milite pour un règlement à l'échelle nationale.
Après avoir rencontré Paul Martin et Stephen Harper, M. McGuinty se dit prêt à discuter du problème avec le chef néo-démocrate Jack Layton.
McGuinty veut rester neutre
Par ailleurs, M. McGuinty a refusé de préciser quel parti il entendait appuyer en cas d'élections fédérales. « Je ferai campagne au nom des gens de l'Ontario s'il y a une campagne électorale fédérale », a-t-il déclaré à la suite de sa rencontre avec M. Harper.
« Et notre cause demeurera le gouffre de 23 milliards de dollars. [...] Je soulèverai cette question avant les élections, pendant les élections et après les élections », a-t-il ajouté.