Une réorganisation timide de l'État québécois
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après l'analyse d'une première tranche de 60 organismes publics, Québec annonce l'abolition de seulement 6 d'entre eux.
Mis à mal par les centrales syndicales et de nombreux groupes sociaux, le projet de réorganisation de l'État québécois par le gouvernement Charest semble finalement se mettre en place au compte-gouttes.
La présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, a rendu publics, mardi, les changements que Québec souhaite imposer à la structure de l'État.
En février dernier, un groupe de travail dirigé par Thomas Boudreau a remis un rapport sur une première tranche de 60 organismes gouvernementaux.
Le document recommandait d'en maintenir 38 en place et d'en abolir 22.
À la lumière de ce rapport, Québec a finalement décidé d'abolir seulement six organismes. Ainsi, la Société nationale du cheval de course (SONACC) sera privatisée comme prévu, annonçant du même coup la privatisation prochaine des quatre hippodromes. Le Bureau d'accréditation des pêcheurs et des aides-pêcheurs du Québec sera aussi privatisé.
Quatre organismes de l'État seront aussi officiellement abolis:
Une quinzaine d'organismes réintégrés
En outre, Québec souhaite éliminer 17 autres organismes, mais la plupart seront tout simplement intégrés à d'autres organismes publics. Parmi ceux-ci, plusieurs comités consultatifs, comités d'orientation et comités d'évaluation, de même que la Société québécoise d'assainissement des eaux et la Société de développement de la Zone de commerce international de Montréal à Mirabel.
Toutefois, contrairement aux recommandations du rapport Boudreau, le gouvernement maintiendra en place le Comité de déontologie policière, le Comité d'accréditation des associations d'élèves ou d'étudiants et le Comité sur l'accessibilité financière aux études.
La ministre Jérôme-Forget ignore l'importance des économies qui pourront être réalisées grâce à l'abolition ou au transfert des 17 organismes gouvernementaux visés.
58 autres organismes scrutés
Au cours de l'année 2005-2006, le mandat de 58 autres organismes sera analysé, dont la Société d'habitation du Québec, le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), le Musée national des beaux-arts du Québec, le Conseil du statut de la femme et la Régie de l'assurance maladie du Québec.
Au total, 188 organismes gouvernementaux feront l'objet d'un examen dans le cadre de la réorganisation de l'État.