Belinda Stronach réplique
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La nouvelle ministre du cabinet Martin dénonce vertement certaines attaques personnelles dont elle a été la cible au moment de faire le saut chez les libéraux.
La nouvelle ministre Belinda Stronach affirme que certaines des attaques personnelles dont elle a été la cible à la suite de son passage du Parti conservateur du Canada (PCC) au Parti libéral du Canada (PLC), mardi dernier, sont une honte.
« Il est à mes yeux très intéressant de voir à quel point les gens peuvent devenir partisans en de pareils moments », a affirmé Mme Stronach lors de l'émission télévisée « Question Period » présentée dimanche sur les ondes du réseau CTV. « Il y a eu pas mal de commentaires négatifs, et bien franchement, je trouve cela honteux. »
La nouvelle ministre des Ressources humaines a été accusée de s'être vendue aux libéraux afin de faire avancer sa carrière politique. Parmi les attaques les plus acidulées, Tony Abbott, membre du parlement albertain, a affirmé que Mme Stronach se « prostitue pour le pouvoir », tandis que l'ancien ministre ontarien Bob Runciman l'a qualifiée de « séduisante jauge » (de niveau d'huile).
Mme Stronach s'est également dite agacée par la tendance des médias à s'attarder à la rupture de sa relation intime avec l'adjoint au chef conservateur, Peter MacKay, plutôt qu'aux raisons politiques ayant motivé sa décision. « Je crois que c'est une honte qu'autant d'attention ait été portée à ma vie privée », a-t-elle déclaré lors de l'émission enregistrée samedi à Toronto.
L'ancienne députée conservatrice a expliqué être passée chez les libéraux parce qu'elle estime notamment que le chef du PCC, Stephen Harper, est trop à l'aise avec le Bloc québécois. Elle a fait le saut 48 heures avant la tenue du vote crucial sur le budget à la Chambre des communes, qui a permis au gouvernement Martin de se maintenir au pouvoir.
Mme Stronach avait tenté en vain d'obtenir la direction du PCC, l'année dernière.