Le Bloc met l'intégrité des libéraux en doute
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Gilles Duceppe talonne le gouvernement sur l'offre prétendue du directeur de cabinet de Paul Martin à un député conservateur pour obtenir son abstention lors du vote sur le budget.
À la reprise des travaux parlementaires à la Chambre des communes, lundi, à Ottawa, le Bloc québécois a talonné le gouvernement sur l'offre prétendue du directeur de cabinet de Paul Martin à un député conservateur.
Tim Murphy aurait offert un siège au Sénat au député Gurmant Grewal en échange de son abstention lors du vote crucial sur le budget, le 19 mai, qui a finalement assuré la survie du gouvernement libéral. M. Murphy aurait du même souffle offert un poste diplomatique à sa femme, Nina Grewal, pour la même abstention.
M. Grewal, député de Surrey, en Colombie-Britannique, possède un enregistrement de la proposition de M. Murphy. Les libéraux répliquent que c'est le député qui les a contactés pour obtenir une nomination, et qu'ils ont refusé.
« Tim Murphy aurait déclaré qu'avant l'abstention du député conservateur, les discussions explicites sur le Sénat n'étaient pas très utiles, a lancé le chef bloquiste Gilles Duceppe. Mais qu'après l'abstention, ils pourraient en discuter en toute liberté. » Il a affirmé qu'un tel comportement est passible de poursuites en vertu du Code criminel.
Le leader du gouvernement en Chambre a indiqué que ce dossier était présentement à l'étude auprès du commissaire à l'éthique.
Les conservateurs veulent élargir le mandat du juge Gomery
Le Parti conservateur a aussi confirmé sa volonté d'élargir le mandat du juge John Gomery, qui préside la commission d'enquête sur le programme de commandites. L'opposition officielle présentera une motion en ce sens mardi.
Selon le chef conservateur Stephen Harper, le gouvernement a attaché les mains du juge Gomery en créant la commission d'enquête.
La motion conservatrice proposera de modifier le mandat du juge pour lui permettre d'identifier nommément des responsables du scandale.
Des témoins du Parti libéral du Canada (PLC) et des dirigeants de firmes de publicité ont allégué que des centaines de milliers de dollars de commandites avaient été versés de façon illégale à des travailleurs de campagne électorale et à l'aile québécoise du PLC.
Certaines de ces affirmations ont été contredites par d'autres témoins.
Selon les libéraux, le juge Gomery dispose déjà de tout le pouvoir nécessaire pour tirer des conclusions de mauvaise gestion ou d'inconduite. Mais le juge Gomery n'a pas le pouvoir de recommander que des accusations criminelles soient portées contre quiconque.
Obstruction sur le budget
En outre, les conservateurs veulent retarder l'adoption du budget en troisième lecture, que les néo-démocrates souhaitent rapide. Ils invoquent deux raisons: