Jeux de coulisses enclenchés au PQ
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Radio-Canada a appris que l'ancien député péquiste André Boisclair serait déjà en train de solliciter des appuis en vue de la course à la direction du Parti québécois.
Selon des informations obtenues par Radio-Canada, l'ex-ministre André Boisclair envisage de se lancer dans la course à la direction du Parti québécois. Il jugerait que passer son tour serait trop risqué.
Depuis dimanche dernier lors du congrès du PQ, André Boisclair ferait de nombreux appels pour mesurer ses chances de battre Gilles Duceppe.
Des appuis de taille
Une bonne partie de l'équipe du chef démissionnaire Bernard Landry, qui juge notamment l'entourage de François Legault responsable de la perte du vote de confiance de samedi, travaille d'arrache-pied pour ramener M. Boisclair à Québec.
Ce groupe tente également de convaincre Gilles Duceppe de rester à Ottawa à la tête du Bloc québécois.
André Boisclair nie
Joint par Radio-Canada.ca, André Boisclair affirme qu'il n'a pas sollicité d'appuis, mais qu'il reçoit plusieurs appels. Des dizaines de messages élogieux ont été publiés sur son blogue. Il se dit touché par ces témoignages, mais pour le moment, il estime que son plan de carrière est ailleurs.
André Boisclair a quitté son siège de député de Gouin l'été dernier pour aller étudier aux États-Unis. Il doit compléter sa maîtrise en administration publique à l'université Harvard la semaine prochaine, et il a accepté un emploi à Toronto pour la firme McKinsey & Company.
Bloc de jeunes députés non alignés
Les jeunes députés qui avaient sonné l'alarme sur le désintérêt des jeunes pour la souveraineté, Les Mousquetaires, ont décidé de former un bloc de non-alignés.
Ils refusent de se faire bousculer pour le choix du prochain chef de leur formation politique. Ils veulent ainsi forcer leur parti à organiser une vraie course à la direction.
Ces jeunes craignent que si trop de députés appuient rapidement Pauline Marois, François Legault ou Gilles Duceppe, cela risque de fermer la porte à d'autres candidats.
Le député Jonathan Valois est un des rares députés qui avaient appuyé Pauline Marois quand elle avait contesté Bernard Landry l'été dernier. Désormais, le député réserve son appui afin d'appuyer une candidature surprise ou un coup de coeur.
Déjà, des gens de l'extérieur du Parti québécois ont été sollicités. Le président de la FTQ, Henri Massé, ainsi que le PDG de la Caisse de dépôt et placement, Henri-Paul Rousseau, ont indiqué ne pas être intéressés par le poste.
L'avocat Éric Bédard, fils de l'ancien ministre Marc-André Bédard, frère du député Stéphane Bédard, a aussi reçu des appels.