Bernard Landry à l'UQAM?

L'université montréalaise a offert à l'ex-chef du PQ de reprendre son poste de professeur, en gestion ou en politique, une offre jugée intéressante par M. Landry.

Le retour de Bernard Landry à l'enseignement pourrait se faire bientôt.

L'Université du Québec à Montréal (UQAM) lui a en effet offert de reprendre le poste de professeur qu'il a occupé une première fois après avoir été battu aux élections de 1985. Bernard Landry est en congé sans solde de l'institution depuis 1994.

L'établissement lui aurait soumis des offres en sciences de la gestion et en sciences politiques.

L'attaché de presse de l'ex-chef péquiste, Louis-Pascal Cyr, a affirmé que M. Landry trouvait l'offre de l'UQAM très intéressante, mais qu'il y réfléchissait encore.

Hommage à l'Assemblée nationale

À l'Assemblée nationale, les trois partis ont adopté une motion pour souligner le départ de Bernard Landry et lui rendre hommage, mardi.

Samedi, le député de Verchères a annoncé sa démission de son poste de chef du Parti québécois et son retrait de la vie politique, lors du congrès du parti.

Malgré l'absence de M. Landry, les parlementaires ont souligné son immense contribution à la vie publique et au développement du Québec.

La chef de l'opposition par intérim, Louise Harel, a rappelé les moments forts de la vie publique de Bernard Landry. Elle a rappelé qu'il demeurerait un militant du PQ, malgré sa démission.

Mme Harel a déclaré qu'elle comptait sur l'appui de M. Landry pour continuer le combat menant à l'accession du Québec à la souveraineté. Elle a terminé son hommage en citant le poète Gaston Miron que M. Landry citait souvent: « Je n'ai jamais voyagé vers autre pays que toi mon pays. »

Un adversaire redoutable, juge Charest

À son tour, le premier ministre Jean Charest a rendu un hommage émouvant à son adversaire politique des dernières années. Il a témoigné de la contribution exceptionnelle de Bernard Landry à la vie publique pendant près de 40 ans.

M. Charest a souligné sa lutte pour l'atteinte du déficit zéro au Québec et la signature de la paix des braves avec la communauté crie. Il a également parlé du professeur Bernard Landry qui, en 1988, a pris la parole sur plusieurs tribunes pour faire la promotion de l'accord de libre-échange.

Selon M. Charest, l'implication de Bernard Landry a eu un poids important, et on peut lui attribuer une partie du mérite pour cette grande réussite qu'est la signature de cet accord. Le premier ministre estime aussi que M. Landry est l'un des plus redoutables adversaires politiques qu'il ait croisés, au cours de sa carrière.

Enfin, le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, a rendu hommage à l'homme public. Il a rappelé que Bernard Landry était un tribun exceptionnel, en plus de souligner son rôle dans le débat sur le libre-échange.