Duceppe annoncera sa décision ce matin

Le chef du BQ devrait annoncer ce matin qu'il renonce à se présenter à la direction du Parti québécois, et qu'il continuera de diriger ses troupes à Ottawa. Jean Lapierre affirme qu'il est un lâche s'il refuse d'aller au PQ.

Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, doit annoncer en fin d'avant-midi s'il entrera dans la course à la succession de Bernard Landry à la tête du Parti québécois.

Plusieurs sources indiquent qu'il aurait plutôt choisi de continuer à diriger les troupes bloquistes à Ottawa.

Étonnamment, il y a deux jours à peine, M. Duceppe déclarait encore une fois qu'il souhaitait prendre tout le temps nécessaire pour bien mûrir sa décision.

M. Duceppe aurait consulté plusieurs personnes depuis la démission de Bernard Landry, samedi dernier.

Il aurait parlé entre autres à M. Landry, Jacques Parizeau et Lucien Bouchard, en plus des députés du Bloc à Ottawa.

La décision de M. Duceppe de faire son annonce à Ottawa, au Parlement, laisse croire qu'il a choisi de ne pas faire le saut sur la scène québécoise. À titre d'exemple, Lucien Bouchard et Jean Charest avaient tous les deux annoncé leur saut en politique provinciale en tenant des conférences de presse au Québec.

Jean Lapierre provoque Gilles Duceppe

Dans une entrevue au réseau de télévision CTV, le ministre des Transports du Canada, Jean Lapierre, a déclaré dimanche que Gilles Duceppe était un lâche s'il refusait d'aller au PQ.

Selon lui, cela prouverait que le chef bloquiste préfère le confort d'Ottawa au véritable combat pour la souveraineté qui se déroule au Québec. « S'il ne fait pas le saut, cela démontrera qu'il n'a pas l'étoffe qu'il faut pour diriger quoi que ce soit un jour. Il sera perpétuellement dans l'opposition et nous pourrons dire de lui que c'est un lâche », a déclaré M. Lapierre à l'émission Question period.

Candidatures

Pour le moment, seule Pauline Marois, députée de Taillon à l'Assemblée nationale, a annoncé qu'elle sera de la course pour succéder au chef démissionnaire du PQ.

François Legault, député de Rousseau, a annoncé plus tôt cette semaine qu'il ne serait pas sur les rangs, pour des raisons familiales.

L'ancien ministre André Boisclair devrait annoncer d'ici une dizaine de jours s'il entre dans la course. M. Boisclair subit les pressions de certains députés péquistes, dont Nicolas Girard et Danielle Doyer, qui souhaitent le voir poser sa candidature.

Un sondage Crop-La Presse, publié samedi, démontre d'ailleurs que les appuis à M. Boisclair ne cessent d'augmenter, celui-ci recueillant quelque 16 % des appuis de la population, le plaçant à égalité avec Pauline Marois.

Ce sondage, réalisé par la firme Crop pour le compte de La Presse, a été mené les 8 et 9 juin derniers auprès de 501 répondants. Il est précis à plus ou moins 4 %, 19 fois sur 20.