Le conseil de Kanesatake enterre la hache de guerre
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À l'issue de leur première réunion, les membres du conseil de bande sont persuadés de pouvoir travailler ensemble au cours des trois prochaines années, malgré leurs divergences d'opinions.
Le nouveau conseil de bande de Kanesatake s'est réuni pour la première fois depuis l'élection de samedi.
Le grand chef Steven Bonspille et les six autres membres du conseil, fidèles à son adversaire sortant, James Gabriel, ont tenté de renouer le dialogue, après plus d'un an de vives tensions entre les deux camps.
À l'issue de la rencontre de trois heures, les membres du conseil de bande étaient persuadés de pouvoir travailler ensemble au cours des trois prochaines années, malgré leurs divergences d'opinions.
« C'est un jour très positif pour moi et pour le conseil. Bien sûr, il y a des différences, mais on laisse ça à la porte pour le moment », a déclaré Steven Bonspille.
Malgré les tensions, les deux camps rivaux ont réussi à discuter d'une foule de sujets importants pour la communauté, comme l'éducation, l'économie et la préservation de la langue mohawk, de même que la sécurité du territoire.
Ce dossier, que Steven Bonspille entend aborder bientôt avec le ministre de la Sécurité publique du Québec, Jacques Dupuis, devrait créer des frictions entre le nouveau grand chef et son conseil de bande.
Le nouveau conseil de bande devra également se pencher sur plusieurs autres dossiers, dont les finances du territoire mohawk, mises à mal par l'incertitude des derniers mois.
L'expansion des commerces de produits du tabac et l'abattage d'arbres dans la pinède d'Oka figurent aussi parmi les enjeux principaux.
Steven Bonspille l'a emporté samedi contre James Gabriel par une faible majorité de 31 voix. Marie Chéné, Doreen Canatonquin, John Canatonquin, Raymond Gabriel, Michel Larouche et Clarence Simon ont tous accédé au poste de chefs.
Certains d'entre eux avaient reproché à Steven Bonspille de ne pas avoir pris contact avec eux depuis leur victoire respective.