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Québec et les syndicats campent sur leurs positions

Radio-Canada

La présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, contredit les syndicats des employés de l'État, qui soutiennent que le gouvernement cache une marge de manoeuvre de 2 milliards de dollars.

La guerre de chiffres et de mots que se livrent le gouvernement du Québec et les syndicats représentant les 230 000 employés des secteur public et parapublic se poursuit.

La présidente du Conseil du trésor du Québec, Monique Jérôme-Forget, a affirmé que le gouvernement ne pouvait céder aux syndicats sans réduire les services, augmenter les impôts ou oublier le déficit zéro.

En point de presse à Québec, Mme Jérôme-Forget a contredit les centrales syndicales, qui affirmaient vendredi dernier que Québec dissimulait une marge de manoeuvre de deux milliards de dollars pour justifier son intransigeance dans les négociations en cours.

« Ces 2 milliards, je les cherche toujours, a-t-elle dit, ajoutant que si elle disposait effectivement d'une telle somme, elle procéderait différemment dans les négociations. « Quel intérêt ai-je de cacher de l'argent et de ne pas rémunérer davantage nos employés? », a-t-elle demandé.

La présidente du Conseil du trésor a répété que l'offre gouvernementale de 12,6 % en six ans incluait des augmentations de salaire de 8,2 %, une somme de 457 millions pour le redressement de l'équité salariale et une autre de 676 millions pour des ajustements, pour une offre globale de 3,25 milliards de dollars.

Elle a ensuite détaillé les dernières demandes des syndicats, qu'elle évalue à 6,8 milliards, situant l'écart entre les offres du gouvernement et les demandes syndicales à 3,5 milliards, écart qu'elle a qualifié de « gouffre ».

La ministre refuse par ailleurs d'envisager l'adoption d'un décret qui imposerait des augmentations aux syndiqués, préférant poursuivre les négociations sur l'affectation des 676 millions prévus pour des ajustements.

Les syndicats réagissent

Selon les syndicats, Mme Jérôme-Forget ne dit pas tout. « Elle n'a pas rappelé que sa proposition contenait deux ans de gel de salaire à des salariés qui gagnent moins de 25 000 $ par année », a répliqué Ginette Guérin, présidente de la FEESP-CSN.

Louis Roy, vice-président à la CSN, a de son côté rétorqué que le gel salarial « supposément pour payer l'équité salariale [...] est un droit fondamental qui n'a rien a voir avec les salaires ». Pour le président de la CSQ, Réjean Parent, la ministre montre simplement qu'elle est plus que jamais de mauvaise foi.

Les moyens de pression se poursuivent

Par ailleurs, le milieu de l'éducation a été frappé par de nouvelles grèves de 24 heures des employés de soutien, jeudi. Trente et un des 48 cégeps ont été touchés par ce débrayage.

Vendredi, ce sera au tour des écoles de 31 commissions scolaires, regroupant plus de 700 écoles.

Au total, plus de 30 000 employés de soutien, dont le personnel de secrétariat et d'entretien ménager, sont en grève au cours de ces deux jours. Le but de la Fédération des employés des services publics de la CSN consiste à augmenter la pression sur le gouvernement Charest pour qu'il accélère le processus de négociation en cours.

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