Pauline Marois victime de sexisme?
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Incapable de surmonter jusqu'ici l'écart qui la sépare d'André Boisclair dans la course à la direction du Parti québécois, l'ancienne ministre péquiste se dit victime de préjugés persistants dans l'électorat.
L'ancienne ministre péquiste Pauline Marois se dit victime de préjugés dans la course à l'investiture du Parti québécois. Selon Mme Marois, qui se confiait au quotidien La Presse, les Québécois auraient toujours des doutes sur les capacités d'une femme à exercer les plus hautes fonctions du pouvoir.
Selon elle, une femme ambitieuse en politique est mal perçue dans l'opinion publique, alors que l'ambition chez un homme est perçue comme un avantage.
« Il y a comme une espèce de doute parfois sur cette capacité d'exercer l'autorité, de prendre une décision, de s'imposer, parce qu'on ne parle pas fort, parce qu'on ne met pas le poing sur la table » a déclaré Pauline Marois pour expliquer ses déboires dans la course à la succession de Bernard Landry à la tête du PQ.
L'incontournable André Boisclair
En effet, depuis l'arrivée d'André Boisclair dans la course à la direction du parti, Pauline Marois n'a jamais réussi à reprendre les devants, restant loin derrière son ancien collègue dans les sondages.
Pour Mme Marois, la stagnation des appuis à sa candidature serait aussi due au fait que les Québécois ont vu très peu de femmes exercer le pouvoir et ne savent donc pas à quoi s'attendre du leadership d'une femme.
Pourtant, un sondage CROP-La Presse effectué en juin dernier révélait que 88 % des Québécois appuyaient l'idée qu'une femme dirige le Québec.
La course à la direction du Parti québécois, que se disputent neuf candidats, se terminera le 15 novembre prochain lors de l'élection d'un nouveau chef du parti.
